Fraîchement retraité, Marcelo n’en finit plus de faire le tour des médias pour évoquer sa longue carrière et ses accomplissements notamment au Real Madrid. Invité de l’émission Universo Valdano diffusée sur Movistar+, l’ancien international brésilien s’est confié sur sa jeunesse. Une jeunesse passée loin des pelouses mais sur les terrains de futsal. Si cela peut paraître paradoxal en Europe, la pratique de cette discipline relève du passage obligé au Brésil. C’est là, dans cet espace limité, que les jeunes pousses auriverde acquièrent leur technique et leur aisance dans les petits espaces. "Le futsal m'a tout donné", a affirmé Marcelo avant de s’expliquer. "Je pense que le futsal est la base de tout. Beaucoup de gens n'ont pas l'expérience de ce que la base du futsal peut apporter à un joueur. Le futsal apporte le contact avec le ballon et la vision du jeu. Il y a des joueurs qui ont l'air d'avoir des rétroviseurs et c'est ce que le futsal vous apporte, parce que là, vous n'avez pas d'espace et si vous arrivez à faire dans le football à onze ce que vous faites dans le futsal, vous vous en sortez."

C’est sur les terrains de futsal que le natif de Rio de Janeiro a tapé dans l’œil des recruteurs de Fluminense. Ce n’est qu’à ce moment-là, à l’adolescence, qu’il a opéré la transition vers le gazon où son apprentissage s’est fait en accéléré. En quatre ans seulement, il s’impose dans l’équipe carioca et convainc le Real Madrid de l’enrôler. "C'est pourquoi j'ai fait des choses que les gens disaient que je ne pouvais pas faire, parce que le football à onze est différent. J'ai commencé comme attaquant et petit à petit, je suis passé sur l'aile. Je faisais des dribbles différents et c'est ce qu'ils ont vu en équipe première, c'est pourquoi ils m'ont appelé. Dans le football à onze, c'était beaucoup plus facile pour moi de marquer des buts parce que le but était beaucoup plus grand", a enchaîné Marcelo.

"Il est d'un autre niveau"

Il resta 15 ans à Madrid, de 2007 à 2022, et devint une légende du club merengue avec qui il remporta 25 titres dont cinq Ligue des champions. Un accomplissement qui fait dire à certains observateurs qu’il est au-dessus de Roberto Carlos dans la hiérarchie des meilleurs arrières gauches de l’histoire du Brésil. Un jugement flatteur mais qu’il estime erroné. "Je ne pense pas qu'il y ait de concurrence car Roberto est le meilleur de sa catégorie, il est d'un autre niveau. Pour moi, comme je le dis toujours, c'est un honneur que les gens soient assez fous pour se demander qui est le meilleur. De mon point de vue, avec l'expérience que j'ai, Roberto a été bien meilleur et sera toujours le meilleur de l'histoire pour moi", a-t-il assuré.

Qu’importe sa place dans l’histoire, Marcelo sait avoir accompli plus qu’il n’aurait pu le rêver étant enfant. Aujourd’hui, c’est par procuration qu’il vit les émotions du football, à travers ses enfants et notamment son fils aîné Enzo. Âgé de 15 ans, il fait ses armes au centre de formation du Real Madrid et a déjà été appelé à plusieurs reprises dans les sélections de jeunes de l’Espagne. Malgré les promesses, Marcelo se garde de conseiller son fils, qui évolue au poste d’attaquant. "Je ne parle pas de football avec mes enfants", a-t-il indiqué, avant d’ajouter. "Chaque joueur a son propre style. Je vois une phase de jeu et je veux faire une chose, mais mon fils en fera une autre parce qu'il a une façon différente de penser. Je ne peux pas exiger de mon fils qu'il fasse ce que je faisais il y a 20 ans." Si Marcelo a tourné la page, la nouvelle génération est déjà prête à reprendre le flambeau.