L’heure n’est plus à la stupéfaction. Depuis le début du mois, les Girondins de Bordeaux traversent une zone de turbulences d’une rare intensité au point de vaciller sur leurs fondations érodées par des années de mauvaises gestions. Hier, le club bordelais a perdu une première bataille en acceptant la sanction infligée par la DNCG, le gendarme financier du football français, le rétrogradant administrativement en Nationale 1.

Une première défaite qui ne le tire pas d’affaire puisque la même DNCG, si elle n’est pas satisfaite par les nouveaux éléments présentés par la direction notamment en termes de garanties financières, pourrait l’obliger à déposer le bilan. Une issue terrible qui enverrait le sextuple champion de France dans les bas-fonds en Nationale 3, au 5^e échelon du football français.

Tchouaméni croit en l’avenir

Face à ce marasme, Aurélien Tchouaméni n’a pu cacher son émotion. "Difficile d’accepter la situation de mon club de cœur", a-t-il écrit sur X. Arrivé à 11 ans au club, il y a fait tout son parcours de formation avant d’y commencer sa carrière professionnelle. Pour cette raison, le maillot bleu marine aura toujours une signification particulière à ses yeux. S’il s’est ému de la situation actuelle, il refuse de baisser les bras et de croire à une disparition. "Je suis certain que l’avenir nous offrira des jours meilleurs. De tout cœur avec les amoureux du club", a-t-il conclu son message.

Comme lui, hier, Alain Giresse s’était confié à L’Equipe et avait soutenu que tant que le club vivrait et serait debout, il pourrait inverser la tendance. Le chemin du retour vers l’élite s’annonce long mais comme les vins de la région, le Bordeaux nouveau pourra prendre le temps pour maturer et donner sa pleine expression.