Un an plus tard, revoici le Paris Saint-Germain dans le dernier carré de la Ligue des champions. Un stade de la compétition où il commence à avoir ses habitudes puisqu’il s’y est invité quatre fois lors des six dernières saisons. Une régularité au plus haut niveau qui dit beaucoup de la nouvelle maturité sportive d’un club qui s’ingénie à rêver plus grand.

Cette fois, ce n’est pas un Mur Jaune qui se dressera devant Luis Enrique et sa troupe mais une forteresse rouge, armée de canons dont la puissance à transpercer au tour précédent le champion d’Europe en personne. Un avertissement de la puissance de feu de cet Arsenal, en quête de reconnaissance et mû par la volonté de se libérer de sa frustration domestique autant que son désir d’écrire la plus belle page de son histoire. Débarrassé du joug de Liverpool ou des autres équipes anglaises, les Gunners voient l’occasion de renouer le fil de leur histoire européenne, 16 ans après leur dernière apparition à ce niveau.

C’est face à cet adversaire que le Paris Saint-Germain va lui aussi éprouver sa foi, celle que lui a rendue son entraîneur espagnol mais qui était encore trop fragile la saison dernière. En un an, le club parisien a changé, laissant partir certains éléments, comme Kylian Mbappé, pour élever son collectif au rang de véritable star. Un collectif sublimé par quelques individualités qui auront fort à faire pour ébrécher la muraille londonienne. Les Parisiens s’y sont déjà frottés plus tôt cette saison et s’y sont fracassés. En ce 1er octobre, ils avaient touché leurs limites d’alors et été surclassés par une équipe plus mature dans son expression et radicalement plus efficace (0-2).

Le souvenir douloureux de 1994

Si le PSG a depuis bien changé, le problème londonien reste le même et ne date pas de l’automne dernier. En effet, depuis leur première rencontre en mars 1994, jamais le champion de France n’a réussi à vaincre le club de la capitale anglaise. En cinq confrontations, il s’est incliné deux fois et a concédé trois matchs nuls. Pas de quoi nourrir un complexe mais assez pour noter un certain blocage. Sur ces cinq occurrences, trois ont eu lieu dans le cadre d’une phase de groupes ou de ligue. Une seule fois, Parisiens et Gunners se sont disputé une qualification. Étonnamment, c’était déjà en demi-finales mais de la Coupe des vainqueurs de Coupes. C’était il y a 31 ans. Une double confrontation dont les Anglais étaient sortis vainqueurs. Après un match nul au Parc des Princes lors duquel David Ginola avait répondu à Ian Wright (1-1), Kevin Campbell avait ouvert les portes de la finale aux siens grâce à un unique but inscrit au retour à Highbury (1-0).

Une blessure originelle que ce PSG-là aimerait bien ne pas subir pour s’éviter un autre traumatisme. Un an après être passé au travers contre le Borussia Dortmund, quelques mois après la claque de Londres, le champion de France veut prouver qu’il a appris de ses échecs et qu’il a grandi. Il a 180 minutes pour le prouver et cela commence dès ce mardi 29 avril à Londres. L’appel est lancé.