Premier League : Rodri rêve du Ballon d’Or
Dans un entretien accordé à ESPN, le milieu de terrain espagnol a reconnu que soulever le célèbre trophée lui procurerait beaucoup de bonheur mais qu’il n’était pas le favori.
C’est un trophée qui, depuis sa création au milieu du siècle dernier en 1956, n’a cessé de gagner en prestige et de susciter la convoitise. Comme toute récompense individuelle dans un sport collectif, le Ballon d’Or ne s’offre qu’à de rares privilégiés et le remporter signifie, au-delà de la reconnaissance de ses performances sur une saison, d’intégrer un club restreint de joueurs pouvant se targuer d’avoir au moins le temps d’une année avoir été le meilleur du monde.
Pierre angulaire du système de jeu de Manchester City, à la fois plaque tournante et capable de marquer des buts primordiaux comme celui du titre en finale de la Ligue des champions en 2023, Rodri s’est imposé depuis plusieurs années comme une référence à son poste tant en club où Pep Guardiola ne cesse de lui tresser des lauriers, qu’en sélection. La saison dernière, le milieu défensif espagnol a une nouvelle fois garni son armoire à trophée, raflant une quatrième Premier League consécutive avant d’aller glaner l’Euro 2024, dont il a été élu meilleur joueur, avec la Roja. Une belle moisson qui lui permet de figurer parmi les 30 finalistes du Ballon d’Or. Un trophée qui le fait clairement rêver. "Ce serait une fierté pour moi et pour mon pays de le gagner", a-t-il expliqué à ESPN, parlant même d’un "rêve".
Luis Suarez attend son successeur
Une fierté d’autant plus que malgré les récents bons résultats et la domination de la génération emmenée par Xavi et Andrés Iniesta, lauréate de l’Euro en 2008 et 2012 et de la Coupe du monde en 2010, aucun Espagnol n’est parvenu à inscrire son nom au palmarès depuis 64 ans. "Nous savons tous en Espagne, parce que nous n'avons qu'un seul vainqueur, que le dernier a été Luis Suarez il y a de nombreuses années. Je ne l'ai pas regardé, bien sûr, et je ne sais pas grand-chose de lui, mais c'est un choc que l'un des meilleurs pays de l'histoire en termes de football n'ait pas plus de joueurs qui l'ont remporté (…) Je pense que l'Espagne en mérite un parce que nous avons de grands joueurs qui marquent l'histoire avec leurs clubs, avec leur nation aussi", estime Rodri.
A 28 ans et avec une nouvelle saison pleine, le natif de Madrid peut espérer séduire les jurés et entrer dans l’histoire du football ibérique. "Le simple fait d’être dans la conversation me rend fier du travail que j’ai accompli", conclut le milieu espagnol. Ce serait assurément une superbe récompense pour sa constance au plus haut niveau et son travail davantage dans l’ombre que celui d’un buteur.