Coupe de France : Bruno Genesio heureux mais tatillon
S’il a particulièrement apprécié la qualification face à l’Olympique de Marseille, le technicien de Lille émettait un bémol sur la gestion de la fin du match de son équipe qui aurait pu lui coûter cher.
On le dit et on le répète à longueur de temps mais le football à haut niveau n’est qu’une affaire de détails. Hier soir, Lille a bien cru qu’il allait le payer cher au Vélodrome. Alors qu’ils tenaient leur qualification à la faveur d’un but de leur Islandais Hakon Haraldsson inscrit à la 69e minute, les Nordistes ont eu le la mauvaise idée de se relâcher une seconde à la toute fin du temps additionnel. Se jouant d’un pressing isolé et précipité, Luis Henrique se chargea d’égaliser d’une frappe puissante et imparable pour emmener le match aux tirs au but. Un exercice dont on connaît le caractère hasardeux.
Heureusement pour Lille, ses joueurs ont fait preuve d’un grand sang-froid pour marquer leurs quatre tentatives pendant que Vito Mannone réalisait deux parades face aux tireurs marseillais pour assurer la qualification en huitièmes de finale de la Coupe de France (1-1, 4-3 t.a.b.). Une issue qui faisait le bonheur de Bruno Genesio. "Heureux parce qu'on est qualifiés, heureux parce que ce n'était pas simple de le faire ici contre une équipe qui était en pleine forme et chez elle. On connaît l'importance du public du Vélodrome. On est satisfaits, on est fiers (…) On a eu deux points très importants dans une séance de tirs au but : notre gardien, qui a été décisif sur deux penaltys, et nos tireurs, qui les ont remarquablement tirés. La conjugaison des deux nous a permis de nous qualifier. Ce n'est peut-être pas un exploit, mais une grande performance. Et aussi d'éliminer un éventuel concurrent direct pour une victoire finale, parce qu'ils l'avaient annoncé, que c'était aussi leur volonté d'aller au bout", lâchait l’entraîneur des Dogues avant d’enchaîner.
Une exigence forte
Toutefois, derrière la joie, le fossoyeur des grands entraîneurs européens laissait poindre un certain agacement. "Il faudra aussi qu'on se rappelle de cette fin de match encore une fois, parce que je veux pas faire le rabat-joie, mais on s'en sort, on est contents parce que la séance de tirs au but a tourné en notre faveur, mais je n'ose pas imaginer si ça avait été l'inverse. Donc il faudra quand même qu'on apprenne vite à mieux gérer ces fins de match qui nous coûtent assez souvent cher", a-t-il confié à propos de ce but encaissé qui aurait pu couler son équipe.
"Malgré la qualification, je vais encore enfoncer un peu le clou. J'en parlerai avec certains d'entre eux. Il y a encore des choses à améliorer si on veut faire de grandes choses, progresser, terminer en haut du tableau de la Ligue 1, si on veut aller loin dans cette compétition et si on veut se qualifier en Champions League. Ce sont des petits détails, mais des petits détails qui, au très haut niveau, peuvent coûter très cher, à l'image du but qu'on encaisse ce soir", en a rajouté une couche Bruno Genesio. Le diable est dans les détails. Voilà pourquoi Lille et son entraîneur les traquent aussi férocement. Une attitude qui leur réussit puisqu’ils seront au prochain tour de la Coupe de France, sont bien placés en Ligue 1 (5e à 2 points du podium) et dans le bon wagon pour se qualifier pour la phase à élimination directe de la Ligue des champions.