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Ligue des champions : Les Lillois n’ont pas volé leur victoire
Tombeur de l’Atlético de Madrid au Riyadh Air Metropolitano (3-1), le LOSC a réussi une performance remarquable qui ne doit rien au hasard selon Bruno Genesio.
Les deux géants de Madrid vont en faire des cauchemars. Trois semaines après avoir coupé la tête du Real Madrid, champion d’Europe en titre, Lille a remis ça face à l’autre club de la capitale espagnole, l’Atlético. S’il l’avait fait dans le cadre réconfortant du stade Pierre-Mauroy, le club nordiste a cette fois poussé le vice à venir décrocher la victoire sur la pelouse de son hôte à l’occasion de la 3e journée de la Ligue des champions (3-1). "On sait que la Champions League transcende les joueurs, et forcément, la préparation mentale est différente. J’aimerais que l’on puisse l’avoir le plus souvent possible, même si c’est le cas en grande partie. Au contraire de Monaco, on a été à la fois appliqué dans ce que l’on souhaitait faire et ambitieux dans le jeu", a expliqué Bruno Genesio après la rencontre.
Ne pas sombrer…
Pourtant, le discours aurait pu être bien différent tant la soirée avait très mal démarré pour les Lillois, rapidement menés après un but de Julian Alvarez et proches de la rupture ensuite. Il aura alors fallu de la réussite et surtout un Lucas Chevalier encore déterminant devant sa ligne pour entretenir l’espoir. "On a eu un début de match compliqué. On se l’est rendu compliqué en encaissant un but évitable. On a souffert pendant la première période, même si on a senti un regain d’énergie dans ses dernières minutes. On a réussi à ressortir des ballons proprement et on a eu une très belle occasion pour égaliser juste avant la mi-temps, durant laquelle j’étais très confiant", a reconnu l’entraîneur nordiste.
Son mérite aura été d’insuffler sa confiance à ses joueurs et de leur faire croire que tout était encore possible. "J’ai dit à mes joueurs qu’il fallait continuer avec le plan que l’on avait initialement, qu’il ne fallait surtout pas encaisser de second but, mais qu’il fallait continuer à ressortir les ballons comme on le faisait et qu’on aurait des opportunités pour revenir au score. On a même fait mieux que ça", a-t-il révélé.
…pour mieux submerger
En effet, à compter de l’heure de jeu, c’est Lille qui a haussé le ton et montré son immense caractère. De l’angle droit de la surface madrilène, Edon Zhegrova, remplaçant au début du match mais entré après seulement un quart d’heure à la place de Rémi Cabella, a enroulé son ballon qui est venu lober le plongeon de Jan Oblak pour se loger à l’opposé dans les filets des Colchoneros. Le coup de fouet dont les Dogues avaient besoin pour accrocher les mollets adverses. Ils ne les lâcheraient plus et allaient même finir par les déchiqueter grâce à un doublé d’un autre entrant, Jonathan David, buteur sur penalty puis opportuniste à la fin du temps réglementaire. Les inspirations de Bruno Genesio avaient encore fait merveille. "La chance n’existe pas, il faut la provoquer et aller la chercher. C’est l’histoire d’un match, mais on a fait ce qu’il fallait", se défendait l’entraîneur français, seul technicien avec Jürgen Klopp à pouvoir se targuer d’avoir à son tableau de chasse Pep Guardiola, Carlo Ancelotti, José Mourinho et désormais Diego Simeone.
Plus que son accomplissement personnel, l’ancien manager de Lyon se félicitait d’avoir réussi à faire tomber un club qui n’avait plus l’habitude de perdre chez lui sur la scène européenne depuis 11 matchs. "L’Atlético est une équipe qui n’avait pas perdu chez elle depuis bien longtemps en Champions League (0-1 contre l’AC Milan, le 24 novembre 2021, ndlr), donc on savait que ça allait être très dur. J’ai presqu’envie de dire que c’est encore plus fort et intense que ce que l’on a fait face au Real Madrid", jure-t-il. Avec sa deuxième victoire de suite, Lille se replace dans le bon wagon de cette phase de ligue et laisse à son adversaire madrilène les affres du doute.