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Coupe du monde 2026 : Gilberto Silva veut revoir le Brésil au sommet
Dans un entretien accordé à Marca, le champion du monde 2002 espère que la Canarinha retrouvera des couleurs et décrochera une sixième étoile l’été prochain bien qu’elle ne soit pas favorite.
Carlo Ancelotti a rempli le premier de ses objectifs. Arrivé fin mai dernier à la tête du Brésil, il a qualifié la nation aux cinq étoiles pour la Coupe du monde 2026. Une formalité, certains diront, mais avant tout un soulagement pour les ardents suiveurs de la Canarinha après deux années d’instabilité, de prestations parfois indigentes et de résultats souvent médiocres, quand seule l’excellence est tolérée au pays du football roi.
La configuration de 1994
Après de nombreuses péripéties et le passage de plusieurs sélectionneurs à sa tête, le Brésil sera bien de la fête l’été prochain et aura une chance d’aller remporter un sixième titre mondial, qui se fait attendre depuis plus de deux décennies. "Je suis fier de ce que nous avons accompli dans cette compétition, d'avoir remporté le titre et de l'avoir ramené à la maison. Mais après tout ce temps, nous avons commencé à nous demander quand cela se reproduirait. Avec le recul, cela me rend triste de penser que nous aurions pu faire mieux dans les compétitions auxquelles nous avons participé, mais que cela n'a pas fonctionné. En tant que supporter, avant même de faire partie de l'équipe nationale, je me souvenais que de 1970 à 1994, par exemple, c'était 24 ans. Aujourd'hui, c'est à nouveau 23 ans, et ce sera 24 l'année prochaine. Il est peut-être temps de ramener le titre à la maison", a confié Gilberto Silva à Marca.
Pour autant, s’il espère voir Marquinhos, Raphinha et leurs coéquipiers soulever le précieux trophée dans le ciel new-yorkais le 19 juillet 2026, l’ancien milieu d’Arsenal n’est pas dupe et sait qu’ils ne partent pas favoris. "Ce sera difficile, car d'autres équipes, à mon avis, jouent mieux et ont été plus régulières que nous ces dernières années", a-t-il admis. Pour autant, il refuse de céder à un défaitisme anticipé. "Il faut continuer à y croire (…) Il y a toujours une chance, et cette chance, c'est l'année prochaine."
Deux favoris à ses yeux
Cet optimisme, il le défend et le justifie par la nouvelle organisation brésilienne. En débarquant, Carlo Ancelotti a apporté de l’ordre et une autorité naturelle au groupe auriverde, en plus de son incomparable expérience et de sa science des relations humaines. "Nous avons un bon entraîneur, bien sûr, ce qui nous donne de l'espoir et suscite des attentes chez tout le monde. Cependant, on ne peut pas se fier uniquement à lui, car il ne peut que trouver la meilleure combinaison de joueurs. Le reste dépend des joueurs, de leur approche, de la façon dont ils assument leurs responsabilités et de leur volonté de se rendre la victoire possible. Je pense que les joueurs jouent un rôle fondamental à cet égard : ils assument leurs responsabilités, travaillent dur et font de chaque journée d'entraînement une véritable finale. C'est une finale à chaque entraînement, et en match, c'est pareil. Il faut disputer sept finales pour remporter la compétition", a expliqué Gilberto Silva avec lucidité au quotidien sportif madrilène, appelant les internationaux brésiliens à prendre leurs responsabilités sur le terrain et à y montrer leur talent et leur fierté.
Sept finales dont la "vraie" au bout du parcours, où il verrait bien les Auriverde se frotter à l’Albiceleste, championne du monde en titre. "Avoir le Brésil et l'Argentine en finale serait quelque chose d'unique, de très spécial", a admis le Brésilien. Ce dernier a d’ailleurs érigé le voisin argentin en favori à sa propre succession, avec dans son sillage une autre nation. "L'autre équipe que je vois est le Portugal, devant l'Espagne, à mon avis, car ils sont ensemble depuis très longtemps. La qualité de leurs joueurs et de leur entraîneur est fantastique. C'est un ami à moi, Roberto Martínez, quelqu'un de bien, mais la qualité de son travail est fantastique", a-t-il conclu. Un travail fantastique qui, il l’espère, n’empêchera pas le Brésil de broder sa sixième étoile sur son iconique maillot jaune. La sélection brésilienne a huit mois pour se préparer à sa tâche.