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Coupe du monde : Gilberto Silva veut enlever la pression à Neymar
Sacré champion du monde en 2002, le Brésilien a soutenu à Marca que le Brésil ne pouvait pas se permettre de faire reposer tous ses espoirs sur les épaules d’un seul joueur, même une star comme l’attaquant de Santos.
S’il a pu fêter récemment sa qualification pour la Coupe du monde 2026 et pousser un grand ouf de soulagement après une campagne pénible, le Brésil n’a pas écarté tous les nuages de son ciel. Ces dernières semaines, des tensions sont apparues au grand jour entre Neymar et Carlo Ancelotti. Non retenu en raison de soi-disant pépins physiques, le premier avait reproché au second d’avoir menti sur son état de santé et de ne pas avoir assumé de l’avoir écarté pour des raisons tactiques, ce que l’ancien entraîneur du Real Madrid a fini par admettre.
Une passe d’armes malvenue entre la star du football brésilien, qui se bat avec son corps pour revenir à son meilleur niveau, et le nouveau sélectionneur auriverde, attiré à grand frais pour remporter une sixième étoile en 2026. Pour autant, les ponts ne se sont pas rompus et la porte a été laissée ouverte par Carlo Ancelotti, bien conscient de la valeur de l’ancien joueur du FC Barcelone et du Paris Saint-Germain. "Je pense que cela dépendra davantage de Neymar, de sa volonté d'apporter une contribution personnelle à l'équipe. Je pense que l'important dans les mois à venir, jusqu'à la Coupe du monde, c'est qu'il discute avec Carlo Ancelotti. Je ne sais pas s'ils l'ont fait, qu'ils discutent et se rapprochent, sachant qu'ils veulent tous deux le meilleur pour le Brésil, pour l'équipe et pour le pays. Cela permettra également d'éviter les malentendus, car ce sera très important", a réagi Gilberto Silva dans un long entretien accordé à Marca, prônant le dialogue pour sortir de la crise.
"Chaque grand joueur qui a remporté la Coupe du monde pour le Brésil avait une équipe autour de lui"
S’il aimerait beaucoup voir Neymar retrouver le maillot auriverde après deux ans d’éclipse dus aux blessures, comme d'autres légendes à l'image de Ronaldo, l’ancien milieu de terrain d’Arsenal espère surtout qu’il reviendra dans de meilleures conditions que par le passé. Joyau du football brésilien, l’attaquant formé à Santos a longtemps été l’homme providentiel d’une sélection moribonde, le seul capable, par ses dribbles, ses passes ou ses accélérations, de faire la différence. Un rôle intenable à long terme. "Même si l'on a le meilleur joueur dans son effectif, la responsabilité doit être partagée entre tous. On ne peut pas, par exemple, laisser Neymar décider de tout. On ne peut pas lui laisser toute la responsabilité. Si Neymar n'est pas là, on ne peut pas faire porter la responsabilité à Vini Jr. Ce n'est pas juste pour le joueur ; c'est trop de pression. Chaque joueur, chaque grand joueur qui a remporté la Coupe du monde pour le Brésil, avait une équipe autour de lui qui a travaillé très dur et qui a fait la différence quand ils n'y arrivaient pas, car à un moment donné, l'adversaire veut arrêter ce joueur", a exposé Gilberto Silva.
Ce dernier en sait quelque chose : à son époque, en 2002, l’équipe sacrée lors du Mondial organisé par la Corée du Sud et le Japon n’était pas articulée autour d’un joueur, mais proposait des menaces multiples avec dans ses rangs Ronaldinho, Rivaldo, Kaká ou encore Ronaldo. Autant d’éléments capables de faire la décision.
Avec Neymar, Raphinha, Vinicius Jr, Rodrygo ou encore le jeune Estevão, qui va mûrir à Chelsea d’ici l’été prochain, le Brésil possède un pouvoir de nuisance offensive remarquable. Reste à trouver le moyen de l’exploiter au mieux. "L'important maintenant, c'est que chacun se sente capable de pratiquer un bon football et d'obtenir des résultats pour le Brésil. Peu importe son poste ou son profil, différent de celui de Neymar ou Vini Jr. Tous les joueurs présents doivent être convaincus qu'en tant que membres de l'équipe nationale brésilienne, leur responsabilité, entre autres, est de faire de leur mieux et de travailler dur pour reconquérir le titre", a exhorté Gilberto Silva dans le quotidien sportif madrilène.
Plus que des étoiles solitaires, il rêve donc d’une constellation unie, qui diluerait la pression et renforcerait les chances de la Canarinha de voler jusqu’aux cimes. Après des années de morosité, il ne reste que quelques mois aux Auriverde pour trouver l’alchimie et ne pas répéter les erreurs du passé avec ou sans Neymar.