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Football : Le président de l’UEFA opposé à une Coupe du monde à 64
Le Slovène Aleksander Čeferin a estimé que la proposition faite par un délégué uruguayen lors d’une réunion du conseil de direction de la FIFA était une mauvaise idée.
Est-ce le sens de l’histoire ou une nouvelle lubie de vouloir concerner toujours plus de nations et augmenter d’autant les recettes de la Coupe du monde ? Dans un peu plus de 14 mois, les États-Unis, le Mexique et le Canada accueilleront la 23e édition de la grande messe du football. Une grande messe qui cède peu à peu aux sirènes de l’inflation. En effet, pour la première fois de l’histoire, 48 sélections se disputeront le titre suprême. Jamais elles n’auront été aussi nombreuses sur la ligne de départ. En 1930, le premier Mondial de football avait réuni 13 équipes en Uruguay. Un chiffre qui n’a depuis cessé d’augmenter, passant ensuite à 16 de 1950 à 1978, puis à 24 de 1982 à 1994, et enfin à 32 de 1998 à 2022.
Avec 16 participants de plus qu’au Qatar, l’édition nord-américaine franchit un nouveau cap qui pourrait ne pas être le dernier. C’est en tout cas le souhait de certains membres de la FIFA. Hier, lors d’une réunion du conseil de direction de l’instance mondiale à Belgrade, un délégué de l’Uruguay a soumis l’idée de pousser la jauge à 64 en vue de l’édition 2030, dont on rappelle qu’elle se déroulera sur trois continents et dans six pays différents. Si l’Espagne, le Maroc et le Portugal organiseront la majorité des rencontres, trois seront délocalisées en Argentine, au Paraguay et en Uruguay afin de célébrer le centenaire du tournoi.
"Une mauvaise idée"
Présent lors de la réunion en sa qualité de vice-président de la FIFA, Aleksander Čeferin n’a pas manqué, en conférence de presse, de dire sa surprise face à une telle proposition qu’il ne voit pas d’un bon œil. "Cette proposition était peut-être encore plus surprenante pour moi que pour vous. Je pense que c’est une mauvaise idée", a réagi le président slovène de l’UEFA, avant d’ajouter. "Ce n'est pas une bonne idée pour la Coupe du monde elle-même, et ce n'est pas non plus une bonne idée pour nos qualifications."
Une Coupe du monde à 64 équipes représenterait un défi logistique colossal pour les pays hôtes, avec plus d’une centaine de matchs à organiser, impliquant donc un plus grand nombre de villes, de stades et d’infrastructures en général. Le média américain ESPN rapporte que les détracteurs de cet élargissement craignent un affaiblissement du niveau de la compétition, qui nuirait ainsi à la qualité du produit. De plus, augmenter le nombre de participants modifierait en profondeur les formats des qualifications. En Europe, les qualifications pour la Coupe du monde 2026 ont été revues, et les pays ont été répartis dans 12 groupes de 4 ou 5, avec un nombre de matchs réduit et compris entre mars et novembre 2025.
Toujours selon ESPN, Aleksander Čeferin aurait des doutes concernant les motivations de la proposition uruguayenne, soupçonnant une volonté d’accueillir plus qu’un match, comme cela est prévu dans cinq ans. Reste à savoir si l’idée fera son chemin ou si elle s’évanouira. Jusqu’à présent, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a toujours poussé pour élargir le panel de participants aux différentes compétitions à travers le monde, jugeant que cela permet de gagner plus d’argent et de mieux développer le football.