- Accueil >
- Football >
- Eliminatoires coupe du monde Europe >
- Qualifications Coupe du monde 2026 : Les problèmes tactiques de Thomas Tuchel
Qualifications Coupe du monde 2026 : Les problèmes tactiques de Thomas Tuchel
Interrogé par Talksport, le sélectionneur allemand de l’Angleterre a reconnu que faire jouer simultanément Jude Bellingham, Harry Kane et Phil Foden n’était pas possible.
Contrairement à Didier Deschamps, qui aura la pression ces prochains jours pour qualifier la France à la Coupe du monde 2026, Thomas Tuchel appréhende avec sérénité la réception ce soir de la Serbie et le déplacement dimanche en Albanie. En effet, "son" Angleterre a déjà son billet pour les États-Unis, le Canada et le Mexique depuis le mois dernier et son succès sans appel en Lettonie (5-0).
Délesté de ce poids, le sélectionneur allemand des Three Lions peut se pencher sur d’autres chantiers. En poste depuis début 2025, il a déjà pu procéder à une large revue d’effectif, et si une ossature commence à se dégager, certains secteurs restent à clarifier. C’est notamment le cas en attaque. Derrière l’intouchable Harry Kane, capitaine exemplaire, leader de vestiaire et buteur aussi efficace qu’infatigable, Thomas Tuchel est confronté à une abondance qui le confine à un certain embarras.
L’hybride Foden
Avec les retours en forme de Jude Bellingham et Phil Foden, il sait qu’il ne pourra pas aligner tout le monde au coup d’envoi. "Pour le moment, si on conserve cette structure (tactique), ils ne peuvent pas jouer ensemble", a-t-il assuré à Talksport au sujet de l’attaquant du Bayern Munich, du milieu de terrain du Real Madrid et du meneur de jeu de Manchester City. Péremptoire dans un premier temps, il a néanmoins précisé sa pensée. "Ils peuvent (jouer ensemble, ndlr) mais pas dans la structure, pas pour l’équilibre que nous avons développé et pas pour la structure qui compte aussi des ailiers, spécialistes à leur poste."
Formé sur un côté, Phil Foden aurait pu prétendre se décaler, mais Thomas Tuchel ne l’imagine plus dans ce rôle. L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain voit le Mancunien davantage comme un deuxième attaquant, quelque part entre l’avant-centre et le meneur de jeu. Une position où il a livré ses meilleures performances en club et qui lui a permis d’être désigné meilleur joueur de Premier League lors de la saison 2023-2024.
Il ne va pas collectionner les meneurs de jeu
Or, avec une organisation en 4-2-3-1, Phil Foden s’insèrerait derrière Harry Kane, pile l’endroit où Thomas Tuchel projette d’installer Jude Bellingham, dont l’influence sera accrue plus près de la surface adverse. Or, le Merengue n’est pas le seul à prétendre au poste. Le sélectionneur de l’Angleterre apprécie énormément Morgan Rogers. Ce dernier a participé aux huit matchs dirigés par l’Allemand et a été titulaire à cinq reprises, profitant certainement aussi des absences. Reste qu’il a impressionné son entraîneur et que les résultats de l’équipe ont été probants. Aussi, Thomas Tuchel sait qu’il va devoir opérer des choix douloureux en vue de la Coupe du monde, d’autant que Cole Palmer et Morgan Gibbs-White pointent pour l’heure à l’infirmerie mais entreront nécessairement dans le débat. "Nous ferons toujours ce qui est le mieux pour l’équilibre et nous essaierons de garder la clarté, même si cela signifie que nous devons prendre des décisions difficiles. Nous prenons des décisions difficiles à chaque rassemblement, et cela ne changera pas lorsque nous irons à un tournoi", a-t-il confirmé, refusant d’empiler les meneurs de jeu au prétexte qu’ils ont un statut. "Je ne vois pas comment cela nous aidera", a-t-il tranché.
Visiblement au clair concernant le dispositif qu’il veut mettre en place, Thomas Tuchel n’est toutefois pas fermé à certaines expérimentations et envisagerait ainsi de reculer Phil Foden dans un rôle de relayeur comme il a pu l’observer à Manchester City. Il se serait donné quelques mois pour réfléchir sérieusement à cette option. Ce serait alors une solution pour faire cohabiter ses stars Harry Kane, Jude Bellingham et Phil Foden sans bouleverser l’équilibre qu’il veille à préserver jusqu’à présent.









