Il a pris toute la lumière sur la pelouse du MetLife Stadium dans le New Jersey. Sur la scène qui attirera tous les regards dans un an et neuf jours lors de la finale de la Coupe du monde 2026, Fabian Ruiz a étincelé. Toujours aussi précieux dans son rôle de relayeur au cœur du jeu parisien, l’international espagnol a agrémenté sa performance d’un doublé, dessinant un goût certain pour les demi-finales.

Le 7 mai dernier, il avait encore une fois débloqué la situation dans le dernier carré. Après la victoire étriquée à Londres une semaine plus tôt (1-0), il avait fait chavirer le Parc des Princes d’une volée splendide et participé à anéantir les espoirs d’Arsenal tout en ouvrant la voie de la finale de la Ligue des champions au Paris Saint-Germain.

"Je vis l'un des meilleurs moments de ma carrière"

Hier soir, il a défoncé les portes de la finale de la Coupe du monde des clubs en mettant au supplice le Real Madrid dans un match où les Parisiens ont administré une leçon mémorable à des Merengues impuissants et inquiétants. "Je pense que ça ne pourrait pas être mieux. Je vis l'un des meilleurs moments de ma carrière, si ce n'est le meilleur. Nous sortons d'une saison incroyable, il ne nous manque plus qu'un match pour la conclure en beauté. Je suis très heureux personnellement, mais surtout collectivement. Je pense que nous réalisons une saison formidable, que nous jouons un beau football, et en même temps, je pense que l'équipe montre qu'elle veut remporter tous les trophées, et il ne nous reste plus qu'un match", a dit Fabian Ruiz à la presse espagnole après cette rencontre à sens unique (4-0).

Parfois méconnu en raison de son rôle de l’ombre, l’ancien joueur de Naples s’est avancé sur la scène ces derniers mois à mesure que ses mérites étaient soulignés. Incontournable pour Luis Enrique, qui a regretté de ne pas l’avoir emmené au Qatar lors de la Coupe du monde 2022 quand il était encore sélectionneur de l’Espagne, Fabian Ruiz est devenu l’un des symboles de ce PSG invincible, ou presque. Un rouage clé se prenant à croire en sa bonne étoile et en une reconnaissance plus grande. "Le Ballon d'Or ne dépend pas de moi. J'essaie de faire de mon mieux. Chaque fois que je suis nominé pour un prix aussi important, je suis heureux, ravi d'être là, mais c'est un prix sur lequel je ne me concentre pas trop. En réalité, il y a beaucoup de candidats, il y a de très bons joueurs en Europe. Si je suis nommé, j'espère pouvoir le remporter, mais je sais que c'est très difficile", a-t-il reconnu. La jurisprudence Rodri, sacré en 2024, laisse en effet une ouverture pour des joueurs moins flamboyants.

"Il (Ousmane Dembélé) mérite d'être nommé pour le Ballon d'Or"

Pour autant, l’Espagnol ne s’imagine pas un destin comme celui de son compatriote et croit sincèrement que la plus prestigieuse des récompenses individuelles devrait revenir à Ousmane Dembélé. "’Ous’, en vérité, a tout donné dès le début, pas seulement avec ses buts, mais aussi avec son incroyable charge de travail, ce qui nous aide à gérer la pression. On l'a vu aujourd'hui. Les deux premiers buts sont venus de son pressing, le deuxième était son propre but. Je pense qu'il a fait une excellente saison. Pour moi, il mérite d'être nommé pour le Ballon d'Or. Espérons qu'il nous apporte encore plus dimanche avec cette finale", a indiqué Fabian Ruiz avant de refermer le sujet du Ballon d’Or par une pirouette : "Je n'y pense pas trop, je pense que l'important, c'est le match de dimanche, pour conclure la saison avec ce trophée." Le collectif avant tout, la clé du succès de Fabian Ruiz et de ce Paris Saint-Germain insatiable.