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Coupe du monde des clubs : Une première depuis sept ans pour le PSG
Auteur d’un début de match sensationnel contre le Real Madrid (4-0), le champion de France et d’Europe a marqué trois buts lors des 24 premières minutes, ce qu’il n’avait plus réussi depuis 15 avril 2018 contre l’AS Monaco.
Ce devait être un choc entre les deux derniers champions d’Europe, presque une finale avant l’heure, mais la deuxième demi-finale de la Coupe du monde des clubs s’est transformée en un solo enivrant pour le Paris Saint-Germain et particulièrement pénible pour le Real Madrid.
Au MetLife Stadium, où se déroulera la finale dimanche prochain et celle de la Coupe du monde 2026 le 19 juillet de l’année prochaine, le club parisien a donné une leçon à un club merengue immense par le palmarès, mais si faible en comparaison aujourd’hui sur le terrain. La rencontre aura peut-être servi de passage de flambeau entre la référence européenne des dernières saisons et le nouveau roi du continent. Dans la lignée de leurs prestations des derniers mois, les hommes de Luis Enrique ont imposé leur jeu, leur vitesse, leur pressing et ont fait dérailler une formation madrilène au collectif embryonnaire abandonné par ses individualités.
Un collectif en démonstration
Le chronomètre affichait six minutes quand Raul Asencio manqua son contrôle en plein cœur de la surface. Ousmane Dembélé jaillit pour lui chaparder le ballon, mais fut fauché par la sortie en catastrophe de Thibaut Courtois. Penalty ? Non, Fabian Ruiz rôdait dans la zone de vérité et concluait l’action dans le but déserté. Le match venait à peine de commencer qu’il penchait déjà dangereusement dans un camp. Il fallut seulement trois minutes aux Parisiens pour éteindre le suspense. Toujours prompt à harceler la défense adverse, Ousmane Dembélé fit disjoncter Antonio Rüdiger, qui s’emmêla les crayons en position de dernier défenseur à 40 m, ratant sa transmission. L’attaquant tricolore se saisit de l’opportunité et fila droit vers la surface adverse où, d’un intérieur assuré du gauche, il trompa sans peine le portier belge. Un quart d’heure plus tard, le même Fabian Ruiz concluait une attaque éclair partie de Gianluigi Donnarumma, illustration parfaite de l’expression collective parisienne et de la capacité des Parisiens à jouer avec verticalité.
Trois buts en 24 minutes, le Paris Saint-Germain n’avait tout simplement plus réussi pareille entame de match depuis sept ans et sa balade contre l’AS Monaco (7-1). Ce 15 avril 2018, Giovanni Lo Celso, Edinson Cavani et Angel Di Maria avaient été les premiers artificiers parisiens entre la 14e et la 19e minute. Une performance rare donc, s’ajoutant aux nombreuses autres accumulées en 2025, mais dont le caractère était relevé par l’identité de l’adversaire.
Un naufrage du Real inédit depuis presque 22 ans
Si le PSG n’avait plus autant marqué aussi vite depuis longtemps, le Real Madrid n’avait plus été transpercé de cette façon si tôt dans un match depuis encore plus longtemps. Il faut remonter au 9 novembre 2003 et un déplacement à Séville pour trouver trace d’une telle gabegie (1-4). Il y a presque 22 ans, Ivan Helguera avait plombé les siens d’un but contre son camp après seulement cinq minutes, avant que Dario Silva et Dani Alves n’alourdisse le score respectivement à la septième et à la quatorzième minute.
Comme ce jour d’automne, le Real Madrid a encaissé hier près de New York quatre buts. Incapable de perturber la tranquillité et la maîtrise adverse, il a concédé une nouvelle réalisation en toute fin de rencontre, Gonçalo Ramos faisant preuve de sang-froid dans la surface pour planter le dernier clou dans le cercueil madrilène. Intraitable, le Paris Saint-Germain a tapé une fois de plus du pied sur le terrain, asseyant son autorité despotique.
Le champion de France et d’Europe sera bien au rendez-vous de l’histoire dimanche prochain, face à Chelsea, pour devenir en quelque sorte "champion du monde". "C'est l'objectif que l'on s'est fixé depuis le début. Mais c’est toujours difficile de réaliser ce genre de choses parce qu’il y a peu d’équipes qui peuvent y parvenir et nous sommes à seulement un match de le faire, non pas faire l’histoire mais marquer l’Histoire avec Paris et en tant que club français en étant capable de conquérir tous les trophées auxquels nous avons participé", a déclaré Luis Enrique en conférence de presse après la rencontre. Un sentiment partagé par Vitinha. "On va tout donner lors de la finale pour faire l’histoire", a soutenu le milieu de terrain portugais. Chelsea est prévenu, ce PSG a soif de conquête et de légendes, et ne laissera personne s’opposer à lui.