La Liga : Carlo Ancelotti annonce deux retours pour le derby
A la veille du choc contre l’Atlético de Madrid (21h sur beIN SPORTS 2) qui promet des étincelles, l’entraîneur italien pourra compter sur les renforts de Lucas Vazquez et Eduardo Camavinga.
Un derby est un match à part, répondant à ses propres logiques et règles. Demain soir sur la pelouse de Santiago-Bernabéu (à 21h sur beIN SPORTS 2), il sera à la fois question de suprématie locale pour savoir qui du Real Madrid ou de l’Atlético de Madrid est le taulier de la capitale espagnole, mais aussi de suprématie nationale. En effet, les Merengues abordent ce match dans la peau du leader de la Liga et reçoivent chez eux les Colchoneros, dauphins pointés à une unité. Une donnée mathématique que n'a pas manqué de rappeler Carlo Ancelotti. "C'est un match très important pour nous deux, car nous nous battons tous les deux pour essayer de gagner cette compétition. Le derby est toujours spécial (…) Ce sera serré, très disputé, comme toujours, rien de nouveau. Nous parlons d’une équipe qui a suffisamment de qualité pour se battre pour la Liga", a indiqué le technicien italien.
Ce dernier n’est plus un novice et commence à avoir l’habitude de ses confrontations fratricides avec le voisin, aussi il sait la menace que fait planer Diego Simeone et encore plus cette saison où il dirige une équipe devenue plus redoutable avec l’apport de Julian Alvarez et Alexander Sørloth. De plus, les récents derbys n’ont pas vraiment souri aux Merengues qui n’ont remporté aucun des trois derniers, même s’ils sont passés tout près le 29 septembre dernier tenant la victoire jusqu’à l’égalisation d’Angel Correa à la 90+5e minute.
"Il y a un manque d’équilibre"
Pour espérer s’imposer, le Real Madrid devra en premier lieu régler ses problèmes d’équilibre, son collectif penchant un peu trop vers l’avant au goût de son entraîneur. "Nous avons très bien joué au niveau offensif et les données sont là : les quatre attaquants ont marqué environ 60 buts (21 pour Kylian Mbappé, 16 pour Vinicius, 12 pour Rodrygo et 10 pour Jude Bellingham, ndlr). C’est beaucoup. Mais les quatre de devant qui ont fait un travail offensif fantastique doivent savoir que l'équipe a également besoin de leur aide sur le plan défensif", a alerté l’ancien technicien de l’AC Milan, inquiet de la solidité de son équipe qui a encore concédé deux buts cette semaine en Coupe du Roi à Leganés (3-2) après sa défaite à l’Espanyol (0-1).
"Il y a eu un manque d’équilibre à certains moments, c’est vrai. Et certains penseront qu’en enlevant un attaquant, le problème sera résolu. Mais ce n’est pas le cas. Le problème défensif est quelque chose de collectif, concernant tout le monde : attaquants comme milieux de terrain et défenseurs", a exposé Carlo Ancelotti qui ne compte pas bouleverser ses plans non plus, tout en nuançant son propos par des circonstances particulières. "Beaucoup oublient que nous nous trouvons dans une 'urgence totale' en matière de défense. Nous avons perdu Carvajal, le meilleur latéral droit du monde, Militao... et malgré cela, nous avons su obtenir de bons résultats", a-t-il mis en évidence. En effet, malgré les nombreuses absences, le Real Madrid n’a concédé que deux défaites depuis le Clasico (0-4 contre le FC Barcelone) pour huit victoires et un nul en 11 matchs de Liga.
Ce samedi, les Merengues tenteront ainsi d’obtenir un nouveau succès dans le derby où ils pourront compter sur les renforts Lucas Vázquez, ménagé cette semaine, et Eduardo Camavinga, absent depuis début janvier. "La question est donc désormais simplement de trouver un onze de départ qui possède ces deux choses : la qualité et l'engagement. Sans qualité, il n'y a pas de succès et sans engagement, il n'y a pas de succès. La clé est de combiner les deux choses. Et cette année, nous avons peut-être eu plus de qualité que d’engagement. Nous travaillons pour y parvenir", a poursuivi Carlo Ancelotti. L’Atlético de Madrid ne pardonnera pas un quelconque manque d'agressivité chez son adversaire qui s’attend à "beaucoup de pression" mais promet "un grand spectacle". La capitale espagnole frémit déjà à la veille de cette formidable opposition.