La Liga : La précocité de Lamine Yamal étonne Toni Kroos
Dans un entretien à la Gazzetta dello Sport, l’Allemand a confié que les performances du jeune ailier espagnol étaient, tout à fait, étonnantes pour son âge.
Si Luka Modric et Cristiano Ronaldo semblent défier le temps par leur longévité, à l’autre bout de la flèche, Lamine Yamal donne lui le sentiment de le narguer, faisant sien l’adage selon lequel la valeur n’attend pas le nombre des années.
Ainsi, l’ailier espagnol n’avait que 15 ans quand Xavi l’a lancé dans le grand bain le 29 avril 2023 contre le Betis. Depuis cette entrée en jeu pour quelques minutes, l’intéressé s’est plus que fait sa place dans le collectif du FC Barcelone. Titulaire indiscutable, il est devenu un joueur majeur, capable de faire la différence à chaque prise de balle, que ce soit par ses dribbles, ses accélérations, ses passes ou ses buts. "J'ai également rejoint l'équipe première du Bayern à 17 ans, mais je n'étais pas au niveau de Lamine Yamal. Ce qu'il fait est spectaculaire. Je n'ai jamais rien vu de tel à cet âge. Je parle de régularité dans les performances car le talent naturel est évident", témoigne Toni Kroos pour la Gazzetta dello Sport.
Un talent que l’Espagnol sait exploiter à bon escient. "Ce qui me fait penser que ce garçon est spécial, c'est que, dans les moments difficiles, il se montre toujours à la hauteur. Et ça, à 17 ans, ce n'est pas normal", hallucine l’ancien international allemand qui a pu observer le phénomène de près, que ce soit en Liga avec le Real Madrid ou avec l’Allemagne lors du dernier Euro.
Un avertissement concernant l’extra-sportif
La saison passée, Lamine Yamal a marqué trois buts et délivré deux passes décisives lors des quatre Clasico qu’il a disputés. Lors de la dernière demi-finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, c’est lui qui a porté les Blaugranas, faisant vivre un calvaire aux défenseurs lombards mais échouant d’un rien à offrir la finale aux siens. Sa frappe à l’entrée du temps additionnel a rebondi sur le poteau avant que, quelques minutes plus tard, Francesco Acerbi n’envoie la double confrontation en prolongation où les Italiens firent la différence. Et en juillet 2024, il a éliminé la France en demi-finales du championnat d’Europe d’une frappe imparable (2-1). Quelques exemples disséminés prouvant que le garçon d’Espulgues de Llobregat est un homme de grands rendez-vous, autrement dit un champion.
Impressionné comme tant d’autres par le talent précoce et la maturité sportive du Blaugrana, Toni Kroos met toutefois en garde le prodige. "Je dis toujours qu'une carrière n'est pas un sprint, mais un marathon. On verra ce qui se passera dans les 5 ou 10 prochaines années, s'il continue à progresser et comment il réagit à tout ce qui entoure le football en dehors du terrain", expose-t-il dans le quotidien sportif italien.
Depuis la fin de la saison, Lamine Yamal s’est démultiplié entre voyages et soirées, faisant le bonheur de la presse people. Ce quotidien de plus en plus anormal, il va donc devoir apprendre à composer avec. "Le succès ne dépend pas seulement de ce qui se passe sur le terrain, mais aussi de ce qui se passe en dehors. Son impact est énorme et doit être bien géré", prévient Toni Kroos. Un conseil avisé de la part d’un jeune retraité dont la gestion de la carrière a été exemplaire et récompensée par une impressionnante régularité au plus haut niveau. À Lamine Yamal de l’imiter sur ce point ou de s’inspirer de Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi, deux phénomènes ayant connu les mêmes problématiques à son âge.