Profitant de l’été, Pedro Rodríguez a quitté l’Italie, où il réside depuis cinq ans, pour rentrer chez lui à Tenerife, où il organise un camp d’entraînement à Taco avec sa fondation et en collaboration avec la mairie de La Laguna. À cette occasion, l’ancien joueur du FC Barcelone (2008-2015) a accordé un entretien à El País dans lequel il a notamment été invité à donner son avis sur la hiérarchie des meilleurs ailiers du monde à l’heure actuelle. Pour lui, la réponse est simple : Lamine Yamal. "Il est très bon en termes de vision de jeu et de décision dans la passe, et à partir de là, il a tout : déséquilibrer, jouer à l'intérieur… Il peut être sur les deux ailes, au milieu, et il fait de très bonnes passes décisives", a-t-il décrypter au sujet du prodige d’Espulgues de Llobregat.

Des stats en hausse pour Yamal

Aux yeux de Pedro, la différence entre le champion d’Europe 2024 et ses concurrents réside aussi dans sa capacité à marquer. "Le plus difficile pour un grand ailier, c'est d'être buteur. Comme Lamine ou (Mohamed) Salah. J'ai joué avec (Eden) Hazard et (Thierry) Henry, et ils avaient ça. Ils marquaient 30 buts par saison, ce qui les plaçait parmi les cinq meilleurs footballeurs du monde", expose le triple champion d’Europe avec les Blaugranas.

S’il n’atteint pas encore cette hauteur statistique, Lamine Yamal s’en est rapproché. Alors qu’il avait compilé sept buts et neuf passes décisives en 50 matchs toutes compétitions confondues lors de sa première saison complète en 2023-2024, son dernier exercice a été marqué par une sérieuse inflation portant son total à 18 réalisations et 25 offrandes en 55 rencontres. Une amélioration à mettre en perspective avec l’âge du principal intéressé, qui aura seulement 18 ans le 13 juillet.

Vinicius, expert duelliste

Derrière son compatriote, Pedro a estimé que Vinicius Jr était le joueur le plus spécial à évoluer sur une aile. "Ensuite, il y a Vinicius Jr, Rodrygo, Raphinha… Mais Vinicius est d'une autre dimension. C'est un pur joueur de un contre un, mais il va moins à l'intérieur, il joue moins de une-deux et il n'a pas la meilleure passe finale. Rodrygo est plus complet et cette variété lui permet de surprendre et de marquer beaucoup de buts", a détaillé le Canarien.

Loin de ses débats, le vétéran de 37 ans entre dans ce qui sera très probablement la dernière année de sa longue carrière. Une dernière année à la Lazio où il entend prolonger le plaisir avant, il l’espère, un ultime match à Barcelone pour faire ses adieux aux culés et au football, là où tout a commencé.