Une petite signature à la fin du document et voilà, l’affaire entendue. Ce jeudi 11 décembre, Eric García a paraphé son nouveau contrat le liant au FC Barcelone jusqu’en 2031. Soit une prolongation de cinq ans. "J'ai toujours dit que je connaissais mes points forts. Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Je suis heureux d'être ici, de prolonger mon contrat, vu la performance de l'équipe et aussi sur le plan personnel", a déclaré le joueur de 24 ans.

Une discussion fondatrice

Ce nouveau contrat se veut comme la récompense de la nouvelle dimension prise par Eric García. Depuis le début de la saison, le polyvalent défenseur, capable aussi de dépanner au milieu de terrain comme sentinelle, s’est imposé comme un élément incontournable du collectif d’Hansi Flick.

Une jolie revanche pour le Catalan en plein doute il y a encore un an, alors qu’il luttait pour gratter quelques minutes de jeu. "J'avais du mal à trouver du temps de jeu, des opportunités de partir se sont présentées, mais le jour du match contre Benfica a tout changé. J'ai discuté avec Flick et il m'a clairement fait comprendre qu'il avait besoin de moi", a-t-il expliqué. Un échange constructif et fondateur pour celui qui est aujourd’hui le joueur le plus utilisé par l’ancien sélectionneur allemand.

Si ce changement de statut, bien aidé par la longue blessure de Jules Koundé au printemps dernier, a été primordial dans son évolution, Eric García a balayé la rumeur selon laquelle il envisageait de quitter Barcelone. "À aucun moment je n'ai douté de mon intention de rester, et je n'étais même pas au courant de leur intérêt. J'ai été très clair avec mon agent : je voulais trouver un accord car je souhaitais continuer", a assuré l’international espagnol.

"Je prévois un avenir radieux pour le club"

Pisté par le Paris Saint-Germain et Luis Enrique, l’intéressé n’a pas prêté attention à cet intérêt, lui qui a déjà connu l’exil. D’abord à Manchester City. "À mon retour (d’Angleterre, ndlr), j'étais très jeune (20 ans), on sait tous comment ça se passe. On passe du sommet au fond du trou. Je suis arrivé à un moment difficile où le club exigeait des résultats. Cela m'a permis de garder mon calme. Aujourd'hui, même si je joue bien, je ne suis pas le meilleur, et quand je fais une erreur, je ne suis pas le pire. C'est cette constance qui fait les grands joueurs. Il faut rester calme dans les moments difficiles, garder la tête froide. Tout vient à point à qui sait attendre", a-t-il philosophé. Alors, il s’est aguerri deux saisons puis a demandé à être prêté à Gérone sans perdre de vue le rêve qui l’animait. "Avant de partir, mon rêve était de réussir au Barça. Quand on revient, le rêve se renouvelle. J'ai dû aller à Gérone, mais mon rêve était de réussir ici, de jouer ici toute ma vie", a insisté Eric Garcia.

Ce rêve blaugrana, le Catalan de naissance l’a nourri toute son enfance à suivre les exploits de Carles Puyol, Xavi, Andrés Iniesta et Lionel Messi. "Quand j'étais petit, je venais souvent au stade. J'ai vécu l'ère Pep, tous les titres remportés. Mon rêve était d'atteindre ce niveau", a-t-il dévoilé. Une période bénie pour le football blaugrana et qu’il estime possible de ressusciter. "Nous sommes une équipe avec de très jeunes joueurs qui ont gravi les échelons ; ils savent ce que signifie jouer pour le Barça. Nous avons un avenir incroyable. En regardant les matchs, les entraînements, les rencontres de Ligue des champions face à des équipes expérimentées… nous progressons à pas de géant. Je prévois un avenir radieux pour le club", s’est emballé celui que beaucoup voient un jour devenir un capitaine régulier du FC Barcelone. "J'ai toujours été un capitaine discret ; j'aime soutenir mes coéquipiers dans les moments difficiles, sur et en dehors du terrain. Les entraîneurs m'ont toujours fait confiance à ce sujet. C'est quelque chose de naturel. Ce n'est pas un objectif, c'est un réflexe. En faire un objectif ne serait pas judicieux", a conclu Eric García. À 24 ans, le voilà bien installé dans l’équipe de son cœur, prêt à tout mettre en œuvre pour réaliser tous ses autres rêves.