La Liga : Le FC Barcelone entre satisfaction et projection
Si l’heure est à l’appréciation de ce 28e titre de champion d’Espagne, le club catalan envisage déjà la suite et entend bien prolonger autant que possible son règne tout en l’étendant à l’Europe.
Par respect et par expérience, les joueurs et le staff du FC Barcelone ont attendu d’avoir regagné les vestiaires pour se laisser aller et fêter comme il se doit le 28e titre de champion d’Espagne de l’histoire du club. Deux ans plus tôt, l’équipe, alors dirigée par Xavi, avait pris le risque de se lâcher sur le terrain, ce qui n’avait pas plu aux supporters de l’Espanyol, déjà obligés de supporter de voir ce voisin très (trop ?) encombrant célébrer sa réussite sportive.
La 200e de Pedri
Cette fois, c’est à l’abri et entre eux que les Blaugranas ont chanté et dansé. Cela ne s’est d’ailleurs pas arrêté aux vestiaires, cela a continué sur le chemin du retour et à leur arrivée à la Ciutat Esportiva Joan Gamper, où des supporters les attendaient malgré l’heure tardive. "Je pense que c'est le titre le plus difficile de la saison. Je suis très content de l'année que nous avons vécue. Les supporters nous ont appréciés, et nous avons aussi apprécié jouer avec eux", confiait Pedri. Lui, le métronome du milieu, le régulateur du jeu catalan, savourait cette deuxième Liga au goût forcément particulier.
En effet, contre les Pericos, le joueur de 22 ans a disputé le 200e match de sa carrière avec le FC Barcelone. "Enfant, je rêvais de jouer un match et je n'aurais jamais pensé atteindre les 200. Maintenant, j'espère en faire beaucoup d'autres, car c'est le club de ma vie", poursuivait le natif des îles Canaries, rayonnant mais prompt à laisser les pas de danse aux spécialistes comme Lamine Yamal, Alejandro Balde ou Raphinha.
Le Brésilien justement, plus discret sur le terrain qu’à l’accoutumée cette saison, savourait aussi le dénouement de cette Liga. "Beaucoup de gens pensaient que nous étions morts (en décembre, ndlr) et que nous nous battions pour la troisième place. C'était à nous de jouer, et nous l'avons fait", a-t-il commenté en zone mixte, faisant référence au fléchissement catalan fin 2024 (six matchs sans victoire – deux nuls et quatre défaites – entre début novembre et fin décembre, ndlr).
Raphinha et Laporta en veulent plus
Un succès mérité que l’ancien joueur de Rennes et Leeds attribue à l’attitude du collectif catalan, qui a su ignorer les polémiques extérieures pour se concentrer sur ses performances sur le terrain et rien d’autres. Un succès que Raphinha entend prolonger. "C'est mon deuxième titre de champion et j'espère en gagner beaucoup d'autres", a-t-il encore dit.
Un discours auquel souscrit également Joan Laporta. Tout à sa joie, le président du FC Barcelone a d’abord salué le nouvel élan qui s’est créé avec les supporters. "Avec une équipe aussi jeune et courageuse, les supporters barcelonais sont retombés amoureux de leur équipe (…) C’est une équipe qui a la musique, qui a la mélodie", a-t-il relevé avec fierté. Pour lui, cette victoire en Liga et plus globalement cette saison "historique" ne sont qu’un point de départ. "Avec cette équipe, qui a un présent et un avenir, je pense que nous pouvons encore aspirer à plus", a-t-il assuré.
Un sentiment partagé par Raphinha. Auteur de la meilleure saison de sa carrière et candidat au prochain Ballon d’Or, le Brésilien en veut encore davantage. "Je ne vais pas m'arrêter là. J'ai tout gagné en Espagne avec ce maillot, et maintenant, c'est à notre tour de remporter la Ligue des champions, le rêve de notre club, pas seulement des joueurs et du staff. Nous étions proches cette saison, mais la saison prochaine, nous allons tout donner", a-t-il promis.
En attendant de régler leurs comptes avec l’Inter Milan et la C1, les Blaugranas ont encore deux matchs à jouer (Villarreal et l’Athletic Bilbao) avant de pouvoir fêter avec leurs supporters ce 12e titre de champion national depuis le début du siècle, un chiffre seulement battu par le Bayern Munich (18) parmi les cinq grands championnats européens. Ensuite, ils pourront bénéficier de cinq à six semaines de repos avant d’embrayer sur l’exercice suivant avec le même appétit.