La Liga : Un premier triplé depuis sept ans pour le FC Barcelone
Hier soir, le FC Barcelone n’a pas failli et a dominé l’Espanyol (2-0) dans le sillage d’un Lamine Yamal, buteur et passeur décisif, pour remporter le 28e titre de champion d’Espagne de son histoire.
La logique aurait voulu que Raphinha et Lamine Yamal se partagent les honneurs et que, pour le symbole, l’un et l’autre assoient le FC Barcelone sur le trône de la Liga. Dimanche dernier, ils y étaient ensemble pour donner une nouvelle leçon au Real Madrid (4-3). Le Brésilien avait inscrit deux buts pour porter son total en championnat à 18 réalisations et 11 passes décisives, tandis que l’Espagnol avait marqué une fois pour relancer son club alors mené de deux buts.
Hier soir, au moment de sceller le sort de la saison espagnole, c’est le second qui a pris toute la lumière. Rien de très surprenant finalement, tant le natif d’Esplugues de Llobregat donne le sentiment de finir survolté l’exercice de la confirmation. Du haut de ses 17 ans, Lamine Yamal s’est chargé de tout à Cornellà El Prat. Et de quelle manière. À la 53e minute de jeu, après un appui sur Dani Olmo, il repiquait dans l’axe depuis son aile gauche avant d’enrouler une merveille de frappe de 20 m dans la lucarne de Joan García. L’effronté se postait ensuite face à la tribune, ouvrant les bras face aux supporters Pericos, comme pour leur envoyer ce message : rien ne l’arrêterait, lui et le FC Barcelone. En toute fin de match, c’est encore lui qui servit Fermin Lopez, à l’entrée de la surface, pour sceller le score. Un but, son 8e en Liga, et une passe décisive, sa 15e, synonyme de victoire (2-0) et de 28e titre de champion d’Espagne pour le club catalan.
Un record contre le Real Madrid
Porté par son prodige, le FC Barcelone a donc récupéré sa couronne, un an seulement après l’avoir abandonnée au Real Madrid. La récompense d’une saison fantastique où les Blaugranas ont détonné, proposé un football hardi et ambitieux, parfois suicidaire avec une défense très haute et prise à son propre piège du hors-jeu en offrant trop d’espace dans son dos. Une tactique pourtant payante, comme lors du premier Clasico de la saison où Kylian Mbappé a dû se demander ce qui lui arrivait, constamment mis hors de position par la discipline barcelonaise, quand de l’autre côté, Raphinha, Yamal et les autres se montraient impitoyables (4-0).
Une saison à ranger dans les livres d’histoire. S’il n’a pas battu tous les records, le FC Barcelone d’Hansi Flick s’en est approché avec son attaque pétaradante, auteur de 169 buts en 58 matchs toutes compétitions confondues. Encore en lice jusqu’à la semaine dernière pour réaliser le quadruplé, il se contente finalement d’un triplé domestique (Liga, Coupe du Roi et Supercoupe d’Espagne), qu’il n’avait plus réalisé depuis 2018, à une époque où Lionel Messi était encore là.
Surtout, et cela restera comme l’une de ses signatures, il a imposé sa supériorité dans son duel direct avec le Real Madrid, gagnant les quatre affrontements. Jamais, en 123 ans d’histoire, l’un des deux géants espagnols n’avait autant pris l’ascendant sur l’autre lors d’une même saison. En 1982-1983, les Blaugranas avaient gagné aussi à quatre reprises, mais en cinq matchs. Tout un symbole face à ses Merengues qui semblaient si insubmersibles il y a un an encore. "Le niveau a été bon, mais nous avons le potentiel pour faire mieux. J’ai l’impression que nous sommes comme une famille (…) Tout le monde prend soin de tous et c’est peut-être, en résumé, ce qui est unique, Je ne l’avais jamais vécu. Je suis très fier de l’équipe (…) C’est la Liga du Barça", s’est ému Hansi Flick qui a pourtant connu d’autres succès éclatant notamment le triplé réalisé avec le Bayern Munich en 2020. Depuis hier soir, l’Espagne a un nouveau roi. Un jeune roi comptant dans ses rangs la nouvelle terreur européenne qui, à 17 ans, ne fait que commencer ses ravages.