La Liga : Nico Williams surpris par son nouveau statut
Devenu une star lors de l’Euro 2024, l’ailier de l’Athletic Bilbao a vu sa vie radicalement changer.
Nico Williams ne pensait pas vivre un tel été. A 22 ans, le joueur de l’Athletic Bilbao a changé de dimension, remportant d’abord la Coupe du Roi avec le club basque avant d’exploser aux yeux du continent sous le maillot espagnol. Avec ses deux buts, dont l’ouverture du score en finale de l’Euro 2024, et sa complicité réjouissante avec Lamine Yamal, le natif de Pampelune a incarné cette Espagne joueuse et victorieuse. "Avant l'Euro, les gens en Espagne me connaissaient, mais maintenant c'est une chose mondiale. Quand nous sommes allés en Italie pour jouer contre la Roma en Ligue Europa, je pensais que les gens n'allaient pas me connaître là-bas. Je suis arrivé et il y avait pas mal de gens qui m'attendaient et criaient mon nom ou me demandaient des photos. Cela m'a impressionné. Tout est un peu différent de la vie que je menais avant, mais je l'accepte avec beaucoup de plaisir", a rapporté dans une interview à El Mundo le joueur contraint de déclarer forfait avant les deux matchs de l’Espagne contre le Danemark et la Serbie, en raison d'une contusion dans la zone sacro-iliaque gauche.
Et s’il éprouve du plaisir à vivre cette nouvelle reconnaissance, celle-ci l’a néanmoins obligé à modifier certaines de ses habitudes. "J'aimais aller à Madrid avec mes amis ou ma famille. Je pouvais faire du shopping comme les autres. Je passais un peu inaperçu, mais j'ai arrêté d'aller à la Gran Vía parce que tout le monde veut des photos (…) Tu ne peux même pas marcher", a-t-il regretté, comprenant que sa nouvelle notoriété n’avait pas que des avantages.
La Ligue Europa dans le viseur
Des problèmes qu’il ne rencontre toutefois pas à Bilbao. Dans la cité basque, Nico Williams peut se déplacer sans que les passants ne le dérangent. Question de caractère et de respect pour l’enfant du club, qu’il a intégré à l’âge de 11 ans. C’est cette dimension, en plus de son amour pour l’institution basque qui l’a convaincu de rester l’été dernier, alors que le FC Barcelone tentait de l’attirer. "Bilbao est ma maison, je veux continuer à en profiter et la vérité est que je suis très heureux, j'ai toujours eu. Les choses sont très claires et je pense que les gens le voient, je pense que je me porte très bien et que j'essaie d'amener l'Athletic au sommet d'Espagne et d'Europe, avec cette finale à San Mamés qui nous passionne tellement. C'est la seule chose qui compte maintenant", assure-t-il. En effet, en mai prochain, la Cathédrale (surnom du stade de l’Athletic Bilbao) accueillera la finale de la Ligue Europa, une compétition dans laquelle est engagée le club basque et dont il a atteint deux fois la finale (1977 et 2012). Une perspective alléchante pour un joueur qui s’est habitué à soulever les trophées et ne verrait pas d’un mauvais œil de ne plus pouvoir arpenter les rues de Bilbao en toute tranquillité après avoir offert à la ville son premier titre continental.