S’il y a bien un joueur dont on ne peut pas reprocher de manier la langue de bois, c’est Thibaut Courtois. Honnête, naturel, et toujours droit dans ses bottes, le gardien du Real Madrid et de la Belgique refuse de tourner autour du pot ou d’embellir la vérité lorsqu’il s’agit d’évoquer n’importe quel sujet, qu’il soit sensible ou plus léger. L’ancien dernier rempart de Chelsea dit ce qu’il pense, et surtout pense ce qu’il dit. Et ce même s’il faut pointer du doigt les dernières performances du Real Madrid. “Je dis la vérité, ça ne me pose aucun problème. Je ne pense pas que ce soit critiquer l’équipe. C’est simplement dire les choses telles qu’elles sont. Sinon, à quoi bon faire des interviews ?”, s’est ainsi interrogé le principal intéressé cette semaine quand il a accordé un long entretien à la Cadena Cope.

Une interview qu’il a donc réalisée avec son franc-parler habituel, sans filtre. “Parfois, il se passe des choses pendant les matches qui sont évidentes et qu’il faut dire. Et si quelqu’un au sein du club a un problème avec ce que je dis, il peut me le dire. Ça ne m’est jamais arrivé au Real Madrid, mais ça l’a été en sélection. Il n’y a aucun problème, et je comprends aussi que certaines choses ne se disent qu’en interne”, poursuit Thibaut Courtois en début d’interview avant d’être invité à analyser la mauvaise série du Real Madrid, défait à Anfield en Ligue des champions (0-1) et tenu en échec par le Rayo Vallecano en Liga (0-0) juste avant la trêve internationale. “Bon… quand on fait match nul ou qu’on perd, on parle toujours de crise, et il y a toujours plus de bruit à l’extérieur qu’à l’intérieur. Je ne pense pas que le match contre Liverpool ait été bon, et notre défaite est méritée”, concède d’abord le portier madrilène.

“On sait qu’on doit progresser”

“Contre le Rayo, je ne pense pas qu’on ait si mal joué. C’est toujours difficile de jouer à Vallecas, et on a toujours eu du mal à y gagner ces dernières années. On sait qu’on doit progresser, et maintenant on a un mois difficile devant nous avec beaucoup de matches à l’extérieur. On va essayer de bien faire, et il faut absolument qu’on aille à Elche et qu’on gagne”, prévient-il ensuite, conscient que le collectif merengue doit encore s’améliorer pour retrouver dès dimanche prochain le chemin de la victoire en Liga (21 h sur beIN SPORTS 1).

Pas totalement en accord avec les critiques qui se sont récemment abattues sur le groupe madrilène, Thibaut Courtois a par la suite expliqué que la relation entre certains joueurs dans le vestiaire et Xabi Alonso, décrite parfois comme tumultueuse par les médias ibériques, est au beau fixe. “Je n’ai pas l’impression d’avoir de mauvaises relations avec le manager. Mais au final, il y a toujours des joueurs dans le vestiaire qui sont un peu mécontents de ne pas jouer autant ou de jouer différemment. On en discute toujours de vive voix en réunion et il n’y a aucun problème. J’ai 33 ans et je pourrais donner des ordres, mais on n’a pas eu besoin de le faire car on travaille tous dans le même sens. Quand je lis ces articles, je me dis qu’ils sont faux. Ce ne sont que des rumeurs qui font beaucoup de bruit”, affirme-t-il pour éteindre toute polémique à ce sujet qui revient régulièrement au centre des discussions dans la capitale espagnole. Récemment, c’est la brouille entre Vinicius Jr et l’ancien coach du Bayer Leverkusen durant le Clasico qui a alimenté le débat.

La différence entre Alonso et Ancelotti ?

Invité à comparer les méthodes de Xabi Alonso à celles de Carlo Ancelotti, le Belge a confié que les deux entraîneurs possèdent des styles diamétralement opposés. “Ce sont deux choses différentes, deux environnements différents. Ancelotti est presque une figure paternelle, voire un grand-père pour certains, et il possède un charisme particulier, différent de celui de Xabi, plus jeune et plus moderne. Ce sont deux très bons entraîneurs, chacun avec son propre style. J’ai beaucoup appris de Carlo et je lui en serai toujours reconnaissant ; mais dire que Carlo nous manque serait un manque de respect”, prévient celui qui gardera, sauf surprise ou blessure de dernière minute, les cages du Real Madrid ce week-end lors du périlleux déplacement à Elche. Une rencontre où les hommes de Xabi Alonso se savent particulièrement attendus dans une période charnière de la saison, et mouvementée.