André Ayew n’a pas oublié l’Olympique de Marseille. Et l’Olympique de Marseille n’a pas oublié André Ayew. Enfant de la cité phocéenne où son père, Abedi Pelé, a écrit sa légende, l’attaquant qui a arboré le maillot blanc et bleu pendant huit années entre 2007 et 2015 pour 209 rencontres disputées et 60 réalisations, a en effet toujours noué une relation intense et forte avec le public marseillais. Une décennie après sa dernière rencontre sous les couleurs olympiennes, l'international ghanéen était par ailleurs de retour au Vélodrome ce dimanche lors de la confrontation entre l’OM et Le Havre dans le cadre de la 16ème journée de Ligue 1.

Leader de l’attaque de l’OM au cours de son passage dans le sud de la France qui lui a permis de glaner deux Coupes de la Ligue (2011, 2012) et deux Trophées des Champions (2010, 2011), André Ayew a toutefois connu une grosse désillusion avec ses partenaires, subissant une véritable humiliation (1-5). En revanche, auteur de la réduction du score anecdotique du Havre en fin de match d'une tête décroisée avant de présenter ses excuses, le joueur de 35 ans a reçu dans la foulée des applaudissements nourris du public marseillais. Un hommage vibrant qui a profondément touché le frère de Jordan Ayew, ému aux larmes lorsqu’il a rejoint son banc. “Vous savez ce que l’OM représente pour moi, c’était très spécial pour moi, j’étais très ému, très content de revenir dans ce stade”, a d’ailleurs confié l’intéressé à l’issue du match quand il a été invité à commenter ses retrouvailles. 

"J’étais très content de retrouver ce stade”

“Ça faisait 10 ans que je n’avais pas foulé cette pelouse. Le match rend les choses très compliquées mais je ne peux pas cacher que j’étais très content de retrouver ce stade”, a-t-il poursuivi. “Maintenant, on va continuer de bosser, le match était très compliqué. L’ovation ? Beaucoup d’émotions, je veux remercier tout le peuple marseillais, ça m’a touché du fond du cœur, ce club m’a beaucoup donné, surtout après ce que le padré a fait, ce n’était pas évident de laisser sa trace ici, ça a toujours été mon club de rêve, je l’ai fait et j’espère que cet amour va toujours rester, pour le club, pour moi”. Au vu de la considération et du respect montrés par le Vélodrome ce dimanche, preuve de la profondeur de sa trace laissée sur la Canebière, André Ayew n’a pas de souci à se faire. Il aura toujours la reconnaissance qu’il mérite à l’OM.