S’il fallait caractériser Roberto De Zerbi en un seul mot, "exigeant" viendrait tout naturellement. Méticuleux, minutieux au moment de préparer en amont chaque combat qu’il s’apprête à livrer, l'entraîneur transalpin est en effet droit, honnête et intransigeant lorsqu’il s’agit de donner son avis ou analyser la prestation de ses protégés à chacune de leur sortie. Et l’ancien coach de Brighton en a une nouvelle fois fait la démonstration à l'issue de la large et probante victoire de l’Olympique de Marseille face au Havre ce dimanche au Vélodrome à l’occasion du match de clôture de la 16ème journée de Ligue 1 (5-1). 

Alors que le club marseillais a été sans pitié face à un adversaire en difficulté en championnat et a réussi à trouver le chemin des filets à cinq reprises, offrant à son public un véritable festival offensif dans ce premier match de l’année 2025, Roberto De Zerbi a fait part d’un grand regret à l’issue du coup de sifflet final. “Je trouve qu'on a fait un grand match, mais je suis déçu par le but que l'on a concédé. On a fait cinq changements et on a oublié un de leurs joueurs sur leur but. Il faut progresser dans la mentalité. Ce n'est pas pareil de gagner 5-0 ou de gagner 5-1", a concédé le technicien transalpin, lui qui aurait donc préféré que Geronimo Rulli termine cette rencontre sans avoir à aller chercher le ballon au fond de sa cage. 

RDZ distribue les bons points

Un constat sévère d’autant que ce succès de l'OM est le troisième glané avec au moins cinq buts inscrits depuis le début de la saison selon Opta. Un bilan honorable atteint en seulement 16 matches alors que l’Olympique de Marseille n’avait réalisé cette performance qu’à trois reprises lors des 177 dernières sorties en Ligue 1. La preuve que l’arrivée de Roberto De Zerbi a eu un impact sur le rendement offensif de la formation phocéenne et ses attaquants. Buteur et donc artisan de ce succès convaincant face aux Havrais, Neal Maupay a confirmé sa très belle dynamique sous le maillot olympien mais à l’instar de son entraîneur, ne s’est pas montré pleinement satisfait en estimant qu’il y avait encore certains points à améliorer.

“Oui, ça fait plaisir de marquer mais ce n’est pas le plus important, aujourd’hui on voulait gagner pour bien commencer l’année et c’est chose faite. Quand on joue contre une équipe en bloc bas, le coach me demande de ne pas décrocher, on a l’impression de ne pas être dans le match, c’est dur, c’est un travail mental, on doit être prêt quand le ballon arrive, j’en ai deux en seconde période et ça doit faire but mais c’est comme ça”, a confié l’attaquant marseillais au sortir de la victoire, lui qui regrettait ainsi ses occasions manquées après avoir pourtant permis à l’Olympique de Marseille de se mettre à l’abri à la fin de la première période. Preuve que l’exigence certaine de Roberto de Zerbi déteint également sur ses troupes. 

"Il faut de la patience et de la qualité"

“J'aimerais atteindre la perfection, mais c'est impossible", a ajouté le coach marseillais avant tout de même de noter une nette amélioration dans le jeu proposé par sa formation face à des équipes difficiles à manœuvrer car bien regroupées. “On s'améliore aussi contre les blocs bas. Il faut apprendre à comprendre ces matches, ils ne sont pas plus durs mais différents. Contre Monaco ou Lille, ce sont des matches verticaux, avec de grands espaces. Dans les matchs comme aujourd'hui, il faut plus de patience, faire circuler le ballon, ne pas forcer les passes... Il faut de la patience et de la qualité", a ensuite reconnu Roberto De Zerbi qui voit ses hommes conforter leur deuxième place au classement de la Ligue 1 derrière le PSG. L'intéressé est exigeant certes mais tout aussi capable de prendre du recul pour distribuer les bons points. Une façon de fonctionner qui fait l’unanimité en cette première moitié d'exercice 2024-2025 sur la Canebière.