Ligue 1 : L’OM et Roberto De Zerbi au septième ciel
Au sortir d’une victoire spectaculaire et haletante face à leur meilleur ennemi, l’OL, les Marseillais et Roberto De Zerbi ont tenu à se féliciter de ce succès qu’ils estiment légitime et donc méritée.
Un Olympico en deux temps. Alors qu’ils ont livré pendant près d’une heure de jeu une rencontre ennuyante, laborieuse pour ne pas dire insipide, étant incapables d’emballer une partie destinée à se terminer sur un partage des points, l’OM et l’OL ont par la suite décidé d'accélérer et ont fait basculer ce match dans l'irréel. En onze minutes très exactement, entre la 61e et la 72e, Marseillais et Lyonnais se sont rendus coup pour coup avec pas moins de quatre buts, une grosse polémique, des cadres qui se réveillent et une recrue déjà décisive. Bref, un assortiment de plusieurs faits de jeu spectaculaires pour conclure cette 20ème journée de Ligue 1 sur un feu d’artifice et un succès tardif des hommes de Roberto De Zerbi à la faveur d'un dernier but de Luis Henrique (3-2).
Après trois matches sans victoire en championnat dont une défaite bien terne face à l’OGC Nice une semaine auparavant (0-2), l’Olympique de Marseille s’est ainsi remis dans le sens de la marche tout en reprenant ses distances au classement avec l’ASM, troisième. Une excellente soirée sur la Canebière et ce n’est pas Mason Greenwood qui dira le contraire. “On est resté tous ensemble, on a travaillé dur toute la semaine. On devait réagir après Nice. On a réussi a gagné ce match. C’était incroyable ce soir. Le match s’est ouvert en seconde période, on s’est créé beaucoup d’occasions. Pierre, Adrien… On a tous fait un très bon match”, s’est en effet réjoui le premier buteur de la soirée côté marseillais à l’issue du coup de sifflet final.
Rongier livre la clé du match
Heureux d’être sorti vainqueur de ce match haletant et riche en rebondissements, Valentin Rongier était surtout fier de l’état d’esprit affiché par le collectif phocéen sur la pelouse d’un Vélodrome rempli et incandescent. “Je pense que l’on fait ce métier pour ce genre de match. On savait que ça allait être une belle partie de football. En première mi-temps, on a eu un peu plus de mal à déployer notre jeu, parce que Lyon a bien joué défensivement. Mais il fallait que ça se passe comme ça, c’est un Olympico, ici chez nous. On est très contents du déroulement de la rencontre et qu’il y ait eu du spectacle”, a dans un premier temps indiqué le milieu de terrain, conscient qu’il ne fallait pas se laisser déstabiliser par des circonstances défavorables.
“Malgré le premier but encaissé, on n’a rien changé, et c’est ce que nous demande le coach. Notre défaut cette saison, c’est qu’on a tendance à un peu se précipiter, à ne plus avoir d’ordre sur le terrain quand on encaisse un but. La clé ce soir, c’était de continuer à déployer notre jeu. C’est ce qui nous a permis de revenir au score. Évidemment, de toute façon, quand on joue un match ici ou à l’extérieur, on se doit d’être à 200 %, quand on voit à quel point les supporters nous soutiennent. Dans tous les duels, on doit être là, au premier, au deuxième ballon. Ce soir, on a été meilleurs que Lyon là-dessus. Forcément, ça nous forge un caractère”, a-t-il poursuivi, lui qui était ébahi devant la ferveur aperçue dans les tribunes au même titre que son entraîneur, Roberto De Zerbi.
RDZ euphorique
Toujours pas remis de ses émotions après le match, l'entraîneur italien a en effet été dithyrambique sur l’ambiance et s’est même permis de faire une véritable déclaration aux supporters de l’OM. “Je suis chanceux d’être l’entraîneur de l’OM, car ce stade est le meilleur en Europe ! J’ai vu beaucoup de stade en Europe, et y’en a pas des comme ça. On est payés pour jouer à l’OM, mais ça devrait être à nous de payer pour vivre ce genre d’ambiance”, a-t-il soulevé dans l’euphorie de la victoire. Une victoire qui fait ainsi beaucoup de bien à un Olympique de Marseille requinqué et qui espère désormais se servir de toutes ces bonnes ondes engrangées au détour de cette soirée spéciale pour enchaîner sur la scène nationale.