Qu’on aime ou non son style un peu brut face au média, Luis Enrique est un entraîneur franc qui sait reconnaître ses erreurs quand il en commet. Lors de sa conférence de presse à la veille du déplacement à Toulouse dans le cadre de la 22^e journée de Ligue 1, le technicien asturien a tenu à faire son mea culpa à propos de Fabian Ruiz et a regretté de ne pas l’avoir convoqué pour la Coupe du monde en 2022 alors qu’il était encore le sélectionneur de l’Espagne. "Ne pas l'avoir pris au Mondial en tant que sélectionneur a été une erreur de ma part. Je l'assume", a-t-il expliqué.

Un aveu assez surprenant au regard d’un épisode vieux de plus de deux ans mais qui semble avoir marqué Luis Enrique. S’il s’est exprimé ainsi, c’est aussi parce qu’il a tenu à faire l’éloge de son joueur, indispensable régulateur de son milieu de terrain. "Je suis très content de ses performances. Il a parfois été critiqué mais c'est l'un de mes meilleurs milieux de terrain. Il sait jouer en fonction de ses coéquipiers. Il peut faire des passes décisives, jouer entre les lignes, jouer sans ballon, créer des occasions, il a une bonne frappe. Il ne faut pas oublier qu'il a été élu meilleur joueur de l'Euro (titre en réalité décerné à Rodri, ndlr) (…) Il joue tout le temps à fond, il est toujours prêt pour jouer une minute ou 90, il est très important pour nous", a-t-il ainsi déclaré.

"Toute l’équipe est efficace"

Symbole de son rôle essentiel et de son statut au PSG, Fabian Ruiz n’a manqué qu’une seule rencontre cette saison avec le champion de France, c’était le 16 août dernier. Demain à Toulouse, il devrait de nouveau être aligné autant parce que Warren Zaïre-Emery est encore absent car pas encore remis de son entorse de la cheville gauche, que pour entretenir l’excellente dynamique parisienne. "Nous sommes dans un moment très particulier. Toute l'équipe est efficace, ça nous rend très heureux, ça nous donne de l'énergie pour continuer à lutter dans toutes les compétitions", a apprécié Luis Enrique qui s’est illuminé au moment de parler de la manière dont ses joueurs se comportent depuis plusieurs semaines notamment en ce qui concerne le pressing et l’animation défensive. "Je n'ai plus besoin de le demander aux joueurs, ils ont intériorisé tout ça. Il faut tout de suite savoir presser. Ils ont intégré tout ça. Il y a des nuances en fonction des matchs. Ce n'est pas pareil de défendre contre Brest ou Toulouse."

S’il ne devrait pas toucher à ses cadres pour garantir une certaine stabilité, l’ancien entraîneur du Celta Vigo ne s’interdit pas quelques ajustements dans un souci d’équité entre ses joueurs et pour continuer à surprendre l’adversaire. "La première chose, c'est qu'il faut que les joueurs sentent qu'on leur fait confiance, c'est pour ça que je change mes compos de départ. Notre idée centrale c'est d'être imprévisible pour l'adversaire et prévisible pour nous", s’est-il justifié avant de finir sur une note très positive. "J'aime comment on joue", a-t-il affirmé. Un style qui fait d’ailleurs merveille depuis le début de la saison en Ligue 1 puisque le Paris Saint-Germain n’a toujours pas perdu après 21 matchs (16 victoires et 5 nuls).