Olivier Giroud approche de la fin. Rien d’étonnant alors qu’il a fêté le 30 septembre dernier son 39ᵉ anniversaire. Une longévité remarquable pour un attaquant, qui le rapproche sur ce point des légendes Cristiano Ronaldo (40 ans) et Lionel Messi (38 ans). "Je fais beaucoup de prévention et d’activation. Je ne fais plus de gym du haut du corps, c’est peut-être pour ça que je parais plus mince. Physiologiquement parlant, j’ai la chance d’être comme ça. Évidemment qu’après, je fais attention à ce que je mange (…) Il y a une culture du corps, le respect de son corps", confie-t-il à L’Equipe, concédant néanmoins que la récupération est plus dure à présent. "J’ai besoin de deux jours après les matchs. Les courbatures, le dos…", admet l’attaquant qui s’est offert un dernier défi en signant à Lille cet été.

Certes moins fort qu’à son apogée il y a quelques années, Olivier Giroud a déjà marqué à trois reprises depuis le début de la saison, le tout en seulement huit matchs joués. Depuis le début de sa carrière professionnelle, il compte un total de 291 buts, clubs et sélections confondus. Si de nombreux buts relèvent de l’anecdotique, d’autres ont été plus marquants, comme son premier en équipe de France le 29 février 2012 en Allemagne (2-1) ou sa tête victorieuse en finale de la Ligue Europa 2019 qui permit à Chelsea d’ouvrir le score contre Arsenal et de filer vers le trophée (4-1). Pour autant, au moment de désigner celui qui l’a le plus marqué, Olivier Giroud a pensé à un autre but.

"J’adore ce genre de geste"

Nous sommes le 1ᵉʳ janvier 2017 et en Angleterre, la tradition veut que la Premier League ne fasse pas relâche pendant les fêtes de fin d’année. Une aubaine pour les spectateurs venus en nombre dans les travées de l’Emirates Stadium pour assister à la rencontre entre Arsenal et Crystal Palace. Les personnes alors présentes espéraient évidemment du spectacle, mais ne s’attendaient probablement pas à assister à ce qui serait un des buts de l’année. Sur un centre venu de la gauche et enroulé pied droit par Alexis Sanchez, Olivier Giroud se glisse dans le dos de Mathieu Flamini et reprend le ballon du talon dans les airs pour l’envoyer tutoyer le dessous de la barre transversale. "Mon top buts n’est pas trop mal !", s’amuse-t-il dans les colonnes du quotidien sportif français. "Le meilleur reste le coup du scorpion avec Arsenal. Avec toute l’humilité qui est la mienne, ce geste, on ne le reverra plus jamais. Il y avait tout qui était là pour que ça soit une réussite à 101 % ! Mais c’est ce que je voulais faire", a-t-il expliqué.

Un but à l’image finalement d’un attaquant qui aime faire le spectacle, "pas comme les génies, les magiciens, les dribbleurs comme Neymar, des mecs qui font lever des foules pour leurs gestes, mais dans un autre registre." Son registre est celui de l’instinct. "Le geste instinctif, personne ne pense que tu vas le faire, et c’est ce qui fait le show. Réussir quelque chose que tu maîtrises, que tu as travaillé à l’entraînement, c’est une satisfaction différente (…) J’adore ce genre de geste. C’est pourquoi j’étais fan d’Ibra (Zlatan Ibrahimovic, ndlr), de Jean-Pierre Papin…", soutient Olivier Giroud, pas peu fier de ce qu’il a accompli et de la manière avec laquelle il y est parvenu.