Ligue 2 : La colère de Bixente Lizarazu
L’ancien latéral gauche a publié un long message pour s’indigner de la situation de son club formateur, les Girondins de Bordeaux, et demander le départ de Gérard Lopez.
Les Girondins de Bordeaux sombrent et cela ne laisse personne indifférent. Après Alain Giresse qui ne pouvait cacher son émotion de voir le club dont il a défendu les couleurs pendant 16 ans et dont il est le joueur le plus capé, puis Aurélien Tchouaméni qui s’est fendu d’un message de soutien, c’est au tour de Bixente Lizarazu de monter au créneau.
Discret jusqu’alors, le champion du monde 1998 s’est fendu d’un message particulièrement fort sur son compte Instagram, s'en prenant vertement au propriétaire Gérard Lopez, fustigeant sa direction désastreuse. "Je suis dégoûté comme tous ceux qui aiment ce club. Mais ce qui se passe est malheureusement la conséquence d’une gestion sportive et financière désastreuse depuis de nombreuses années. Depuis l’arrivée de Gérard Lopez, cela dépasse l’entendement et l’entêtement. Descente de Ligue 1 en Ligue 2 pour raisons sportives, Descente de L2 en N1 (voire N2) pour raisons administratives et financières… Et je lis que Gérard Lopez compte rester président et propriétaire… ? Sérieux… ? Avant toute chose, ce monsieur doit disparaître de Bordeaux et de notre cher sud ouest", a-t-il taclé sévèrement.
Un appel à y croire
Une charge brutale qui dit tout de la gravité du moment. S’il s’est montré très touché par la situation que traverse le club de ses débuts, l’ancien joueur refuse de croire que ce soit la fin des Girondins de Bordeaux et place ses espoirs en l’avenir sans Gérard Lopez. "A partir de là, peut-être qu’un projet de reconstruction pérenne pourra s’enclencher. Ça prendra du temps, parce qu’il faudra repartir de loin et soigner les blessures. Quoi qu’il en soit, j’espère de tout cœur que ce grand club retrouvera un jour sa place au sommet du foot français", a-t-il conclu son message.
Le cas bordelais rappelle celui du RC Strasbourg. A l’été 2011, le club alsacien avait été mis en liquidation judiciaire et rétrogradé en CFA 2, l’actuel N3. Un groupe d’investisseurs réuni par Marc Keller avait alors repris les rênes et permis, avec l’aide de la région, au club de remonter progressivement la pente et de redevenir professionnel cinq ans plus tard. Un exemple à suivre pour Bordeaux.