Le sport de haut niveau est souvent une affaire de pragmatisme. Un univers hautement concurrentiel où seuls les résultats importent et servent de mètre-étalon. Pourtant, il existe d’autres façons de concevoir la performance, d’autres prismes de lecture.

Hier soir, c’est ainsi une autre philosophie qu’Ange Postecoglou a tenu à défendre, celle du spectacle. "Pourquoi ne pas se contenter d'être divertissant ? Ce n'est pas pour cela que nous venons tous ici ? Vous préféreriez vraiment que nous fassions deux matches nuls et une victoire 1-0 et que nous nous qualifiions ? Je préfère que nous ayons été passionnants à regarder. Il s'agit peut-être d'un match à suspense et parfois vous n'êtes pas récompensés, comme nous aurions pu l'être ce soir (hier), mais si vous voulez ce genre de match (fermé), il y en a beaucoup dans le football mondial que vous pouvez regarder tous les week-ends. J'aime à penser que si vous nous regardez, vous serez divertis", a-t-il commenté avec conviction.

Football spectacle à Londres

Une sortie forte au sortir d’un match que "son" Tottenham n’a pas su contrôler ou plier. Rapidement mis sur orbite par un pénalty de son capitaine Sud-coréen Son Heung-min, les Spurs ont été rejoints une première fois après le but d’Evan Ndicka, puis une seconde fois dans les arrêts de jeu, Mats Hummels répondant à Brennan Johnson (2-2). Au-delà de ces quatre buts et d’un course poursuite à rebondissement, Tottenham et l’AS Rome, dirigée par l'inaltérable Claudio Ranieri, ont offert beaucoup de spectacle dans une partie animée où Anglais et Italiens ont tiré à 44 reprises dont 19 frappes cadrées. De quoi contenter les amateurs de football offensif et de spectacle. Une philosophie qui ne fait pas avancer le club londonien, à présent 9^e du classement en Ligue Europa, mais qui a aussi ses résultats en témoigne la leçon administrée le week-end dernier à Manchester City à l’Etihad Stadium (4-0).