Newcastle a bien failli réussir son coup. Hier soir, les Magpies ont longtemps cru pouvoir accrocher Liverpool lors de la 2e journée de Premier League après avoir effacé un retard de deux buts, mais le tout jeune Rio Ngumoha a libéré les Reds au bout du temps additionnel en concluant une action collective de haute volée. De quoi offrir une victoire précieuse au champion d’Angleterre en titre (3-2) et rendre mémorables ses débuts dans le championnat anglais à seulement 16 ans.

S’il a tenu tête à Liverpool, Newcastle l’a fait sans Alexander Isak. Bourreau des pensionnaires d’Anfield la saison passée en finale de la Coupe de la Ligue anglaise, l’attaquant suédois n’a pas participé à la rencontre et ne figurait même pas sur la feuille de match.

Une situation étonnante pour le second meilleur buteur de la saison passée, mais qui s’inscrit dans un contexte de tensions entre l’intéressé et le club. Depuis plusieurs semaines, le joueur a demandé son départ et aspire à rejoindre… Liverpool. Or, la direction de Newcastle s’oppose à un transfert. "C'est bizarre de voir tout ça d'un point extérieur", a observé Thierry Henry sur Sky Sports. "Quand un joueur se trouve dans ce genre de situation à Newcastle, où Isak veut partir, c'est parce qu'il est bon que les gens sont mécontents. Quand un joueur joue mal et que le club veut se séparer de lui, je ne vois personne pleurer pour lui. Je pense qu'après la saison qu'il a eue la saison passée, il est l'un des meilleurs buteurs de la Premier League. Et c'est pour ça que les gens de Newcastle sont mécontents, parce qu'ils sont sur le point de perdre l'un des meilleurs buteurs de la ligue", a poursuivi le Français.

Partir ou s’excuser

Un mécontentement d’autant plus important qu’Alexander Isak, pour forcer son départ, a entamé un bras de fer avec le club en refusant de se présenter à l’entraînement. Un comportement qui perturbe la légende d’Arsenal. "Je peux comprendre les fans et les clubs mais je peux aussi comprendre Isak. Il y a juste une chose : les gens ont du mal à comprendre quand tu ne te présentes pas à l'entraînement. C'est toujours une histoire de : 'Ils lui ont peut-être dit quelque chose, Newcastle répond...' On ne connaît jamais toute l'histoire, mais tout ce que je peux dire, c'est qu'on ne peut pas se mettre dans une situation en tant que joueur où on ne vient pas à l'entraînement", a-t-il soulevé.

Aux yeux du champion du monde 1998, Alexander Isak s’est mis dans une position au mieux délicate, encore plus si son transfert n’aboutit pas avant la fin du mercato estival. "Si Isak se rend compte qu'il a commis une erreur vis-à-vis du vestiaire, il peut s'excuser et passer à autre chose. S'il marque encore des buts, continue de jouer de la façon dont il a joué la saison passée... Les supporters de Newcastle seront OK. Mais le mieux pour moi, pour lui et pour Newcastle actuellement serait qu'il parte, mais Isak doit s'excuser s'il veut revenir dans le club", a soutenu le Français.

Il reste quelques jours à toutes les parties pour s’entendre, que ce soit sur une séparation ou sur la poursuite de leur collaboration. Une chose est sûre : l’attaquant suédois et le club devront trouver une solution à leurs différends pour éviter une impasse susceptible de polluer le reste de la saison des Magpies.