Premier League : L’aveu sincère de Pep Guardiola sur Arsenal
Alors que son équipe a obtenu un faible taux de possession de balle lors du match nul concédé face à Arsenal ce dimanche en Premier League (1-1), Pep Guardiola a estimé avoir livré bataille face à un redoutable adversaire.
En voilà une statistique que Pep Guardiola n’a pas l’habitude de voir figurer sur les feuilles de match des Skyblues au moment de faire le bilan d’une partie. Habitué à dicter le tempo des rencontres qu’il dispute, à enchaîner les phases de construction et donc à laisser courir les adversaires sur le rectangle vert en confisquant le ballon, Manchester City a dérogé à ses principes ce dimanche. Lors du choc de la 5ème journée de Premier League face à Arsenal (1-1), terminé sur un score de parité suite à la réalisation tardive de Gabriel Martinelli (93e) en réponse à l’ouverture du score précoce d’Erling Haaland (9e), les Skyblues ont affiché une étonnante fébrilité dans le jeu, largement dominés par des Gunners conquérants et bien plus tranchants.
Pour comprendre la performance réalisée par la formation du nord de l’Angleterre sur la pelouse de l’Emirates Stadium, il suffit de se pencher sur une statistique pour le moins criante. Selon Opta, Manchester City a obtenu 32,8 % de possession de balle contre Arsenal. C’est simple, jamais une équipe entraînée par Pep Guardiola n’avait aussi peu gardé le ballon lors d’une rencontre de championnat. En 17 ans de carrière sur les bancs de touche, et au cours de 601 matches disputés en tant que coach du FC Barcelone (2008-2013), du Bayern Munich (2013-2016) puis de Manchester City (depuis 2016), le technicien ibérique a effectivement toujours pris l’habitude de contrôler les événements grâce à son idée du football basé sur la conservation du ballon.
“Arsenal a été meilleur”
Et si les partenaires de Rodri n’ont presque fait que subir et défendre bas tout au long de ce choc de Premier League, jusqu’à finir le match avec un seul attaquant de formation, c’est en partie à cause de la fatigue accumulée par les Skyblues lors des dernières sorties. Du moins, c’est ce qu’a confié Pep Guardiola à l’issue du coup de sifflet final. “On ne peut pas analyser les choses sans parler de ce qui s'est passé cette semaine. On a joué des matchs difficiles contre (Manchester) United et Naples. Bravo à l'équipe et à sa résilience. Quand on manque d'efficacité au pressing, c'est toujours difficile. Je pense que le résultat est juste”, a ainsi analysé le coach de Manchester City pour Sky Sports. En l’espace d’une semaine, le club mancunien avait enchaîné deux rencontres éprouvantes face à Manchester United en Premier League (3-0) et à Naples en Ligue des champions (2-0).
En revanche, ce facteur n’explique pas tout de l'approche plus défensive et moins axée sur le pressing haut de son équipe contre celle dirigée par son ancien bras droit, Mikel Arteta. “On a fait des transitions, mais je pense qu'Arsenal a été meilleur. C'est un meilleur résultat que la saison dernière et meilleur que celui obtenu contre (Manchester) United la semaine dernière, donc on accepte ça. Ils étaient meilleurs et on était fatigués. On a joué un match chargé d'émotion contre Naples, puis on avait quatre ou cinq heures pour arriver à Londres. C'était vraiment dur, mais on était là”, a ensuite ajouté Pep Guardiola, conscient tout de même de la qualité certaine de son adversaire du jour mais aussi des mésaventures qui touchent actuellement son effectif. “Il fallait être très forts mentalement et on l'a fait. On est très fatigués, on a beaucoup de blessures avec John [Stones], [Rayan] Cherki, [Rayan] Aït-Nouri, Nathan [Aké] absents, et puis [Abdukodir] Khusanov s'est blessé”. Après quelques jours de repos, et avec le retour de certains de ces éléments, Manchester City devrait donc voir son taux de possession bientôt repartir à la hausse.