Premier League : Ruben Amorim sous pression
Selon ESPN, le manager portugais de 40 ans conserve la confiance de la direction de Manchester United mais sait devoir vite obtenir de meilleurs résultats.
Ruben Amorim aura-t-il le temps de fêter le premier anniversaire de sa nomination sur le banc de Manchester United ? Le doute commence à poindre alors que le manager portugais semble s’enliser dans le marécage mancunien et n’avoir aucune solution pour s’en sortir.
Dimanche dernier, il a ainsi vu son équipe encaisser une nouvelle (lourde) défaite (0-3), une défaite d’autant plus symbolique qu’elle a été enregistrée contre Manchester City dans un derby. Avec ce revers, les Red Devils ont plongé à la 14ᵉ place de Premier League et signent leur plus mauvais début de saison depuis 23 ans après seulement quatre journées. De quoi renforcer le pessimisme ambiant, comme l’a souligné à regret Wayne Rooney, du côté d’Old Trafford, où les supporters peinent encore à se remettre de la pire saison en championnat depuis un demi-siècle, bouclée au printemps dernier par leur club.
Dans ce contexte, la pression pourrait s’accentuer sur Ruben Amorim dans les prochaines semaines. Selon ESPN, néanmoins, l’ancien technicien du Sporting conserve pour l'instant le soutien de la direction mancunienne et sera donc bien sur le banc samedi prochain pour la réception de Chelsea. Si une amélioration des résultats est souhaitée, les dirigeants de Manchester United estiment que de nombreux progrès ont été réalisés depuis 10 mois, sous l’impulsion du Portugais. L’heure est donc encore à la patience, mais celle-ci ne sera pas éternelle.
Dernier depuis l’arrivée d’Amorim
Depuis son arrivée le 11 novembre 2024, Ruben Amorim n’a remporté que huit des 31 matchs qu’il a dirigés en Premier League. Comme le rappelle L’Equipe, si le championnat anglais avait commencé lorsqu’il a débarqué sur le banc mancunien, "son" Manchester United serait alors dernier, en excluant les trois relégués de la saison passée (Ipswich Town, Leicester et Southampton) et les trois promus (Leeds, Burnley et Sunderland), qui n’ont pas disputé le même nombre de matchs sur la période. "Je sais que c'est difficile pour nos fans, mais je souffre plus qu’eux (de la situation du club, ndlr). Et je ne peux pointer du doigt aucun joueur (pour manque d'effort, ndlr). Nous pouvons améliorer notre intelligence de jeu, mais c'est de ma faute", a assumé en conférence de presse le Portugais, acceptant de cristalliser les critiques pour mieux protéger un groupe qu’il a, par le passé, plus que chahuté.
Bien qu’il ait conscience de la confiance encore accordée par sa direction, Ruben Amorim a suffisamment d’expérience dans le football de haut niveau pour se savoir en échec et pour comprendre que les prochains résultats de son équipe seront déterminants pour la suite de son aventure anglaise. Motif d’espoir : Manchester United est l’une des équipes qui se procurent le plus d’occasions depuis le début de la saison et celle qui a tenté le plus de tirs (52). À Bryan Mbeumo, Benjamin Šeško et leurs coéquipiers d’être plus réalistes et de convertir ces situations en buts, sous peine de voir leur manager ne pas atteindre l’hiver.