Manchester United connaît la période la plus compliquée de son histoire récente. Et le club du Nord de l’Angleterre va encore plus mal que ce que suggèrent ses résultats sportifs, ponctués par une dynamique affligeante et une 16ème place au classement de la Premier League. Et pour cause. Les résultats sportifs ne sont que la face visible de l'iceberg. La formation mancunienne connaît en effet aussi de gros problèmes d'ordres économiques et financiers que Jim Ratcliffe, copropriétaire du club à hauteur de 29 % depuis décembre 2024 après être entré au capital un an plus tôt, cherche à résoudre non sans faire des dégâts. En clair, Manchester United a besoin d'argent après avoir accusé une perte de 136 millions d'euros en 2023-24, tandis que les réglementations de la Premier League limitent ces pertes à 126 millions sur trois ans. 

Aussi, c’est pour cette raison que la direction mancunienne a pris la décision de se séparer en juillet dernier de près de 250 employés, soit presque un quart du personnel du club (1 112 salariés) avant de démettre de ses fonctions d'ambassadeur du club Sir Alex Ferguson afin d’économiser son salaire de 2 millions de livres. Et alors que les finances des Red Devils sont toujours aussi rouges que le maillot domicile des Mancuniens, 150 à 200 nouveaux postes vont encore une fois être supprimés dans l'optique “d’améliorer la viabilité financière du club et à renforcer son efficacité opérationnelle” comme l’indique le club ce lundi par l’intermédiaire d’un communiqué diffusé sur son site officiel. Symbole de cette cure d'austérité, la cantine du personnel va ainsi être fermée d'ici la fin de semaine. Les employés qui bénéficiaient jusque-là de repas chauds gratuits chaque jour, n'auront plus qu'un fruit offert.

Cinq ans de pertes financières

“Le plan vise à rétablir la rentabilité du club après cinq années consécutives de pertes depuis 2019. Cela créera une plateforme financière plus solide à partir de laquelle le club pourra investir dans le succès du football masculin et féminin et dans l’amélioration des infrastructures. Dans le cadre de ces mesures, le club prévoit qu’environ 150 à 200 emplois pourraient être supprimés, sous réserve d’un processus de consultation avec les employés. Ces postes viendraient s’ajouter aux 250 postes supprimés l’année dernière”, conclut le message des Red Devils. Une décision radicale qui risque encore une fois de faire jaser dans le Nord de l’Angleterre.