Premier League : Oleksandr Zinchenko nage en plein désespoir
À travers un lourd et puissant témoignage paru dans son autobiographie, intitulée Believe, dont la parution est prévue ce jeudi, Oleksandr Zinchenko révèle avoir vécu la pire saison de sa carrière.
Plus les jours passent, plus Oleksandr Zinchenko s’éloigne d’Arsenal. Après trois saisons mitigées dans le nord de Londres, marquées par des blessures à répétition et des performances en dents de scie, l’aventure de l’international ukrainien chez les Gunners touche à sa fin. Si les pépins physiques l’ont plutôt épargné durant la saison qui vient de s’écouler, le latéral gauche a été très peu utilisé par Mikel Arteta (23 matchs disputés toutes compétitions confondues, cinq titularisations en Premier League), qui a préféré le reléguer dans la hiérarchie suite à la montée en puissance du jeune Myles Lewis-Skelly, récemment prolongé par la direction londonienne, et à l’arrivée de Riccardo Calafiori l’été dernier.
Considéré comme un joueur important dans le collectif des Gunners les deux années qui ont suivi son arrivée à Arsenal en provenance de Manchester City, Oleksandr Zinchenko est désormais dans une impasse. Pire, l'ancien joueur des Skyblues traverse une période particulièrement sombre sur le plan psychologique. À travers un témoignage paru dans son autobiographie, intitulée "Believe", dont la parution est prévue ce jeudi, l’international révèle en effet avoir vécu la pire saison de sa carrière l’exercice passé. "Contrairement à l'année précédente, les blessures n'étaient pas en cause. Un léger problème au mollet m'a tenu éloigné des terrains en septembre. Un coup par-ci, par-là. Mais j'étais par ailleurs en forme pendant la majeure partie de la saison", confie le défenseur.
"Un joueur qui ne joue pas n'est rien"
En forme physiquement, décidé à récupérer sa place de titulaire dans cet effectif dense et talentueux, Oleksandr Zinchenko ne parvient pas à assouvir cet objectif et sombre dans le désespoir. "Sur le plan personnel, c'était sans conteste la pire saison que j'aie jamais connue en tant que professionnel", avoue le joueur de 28 ans dans des propos rapportés par The Athletic. "Un joueur qui ne joue pas n'est rien. C'est une chose que votre corps vous lâche. Cela peut arriver. Mais passer d'un joueur confirmé à un remplaçant inutilisé est bien plus difficile à gérer. Le sentiment de rejet que l'on ressent lorsque son manager ne croit plus en vous peut vous épuiser, même si l'on est le joueur le plus résilient de la planète (...) Imaginez ce petit garçon qui a consacré toute son existence à devenir bon dans un domaine précis et qui découvre à 28 ans qu'il n'est plus vraiment nécessaire, que d'autres peuvent le remplacer", poursuit-il.
Sous contrat avec Arsenal jusqu’en 2026, Oleksandr Zinchenko tente ensuite d’expliquer son mal-être en racontant une anecdote qui l’a particulièrement marqué. "Un jour, Vlada (sa femme) a emmené mes deux filles à l'Emirates Stadium pour un match. Eva, l'aînée de trois ans et demi, dit à Leia : “Regarde, voilà papa !”. Leia regarde partout sur le terrain, mais ne me trouve pas. Puis Eva me désigne du doigt et dit : “Non, il ne joue pas. Il est sur le banc.” Entendre cela m'a fait beaucoup de peine. J'ai eu honte", révèle l’ancien joueur de Manchester City, le cœur meurtri. Aujourd’hui, un départ du défenseur semble inévitable, lui qui cherche désormais un nouveau point de chute pour relancer sa carrière et ne plus traîner ce spleen : "Je veux toujours jouer au football, je veux profiter du jeu et revenir le soir avec le sourire". Un témoignage bouleversant de sincérité et de lucidité.