Si Pep Guardiola en est là où il en est aujourd’hui et officie à Manchester City, Txiki Begiristain a sa part de responsabilité. Après s’être côtoyé sur le terrain au FC Barcelone au millénaire précédent, il s’était retrouvé une fois leurs crampons rangés, le second nommé était alors directeur sportif du club blaugrana et le second aspirant entraîneur. De 2008 à 2012, les deux hommes ont travaillé de concert avant de se séparer l’un partant dans le nord de l’Angleterre, l’autre filant en Allemagne. Puis, le dirigeant espagnol a attiré son ancien protégé en Premier League.

Sur les trois dernières décennies, les deux hommes ont ainsi noué une relation particulière et extrêmement forte. Aussi, l’annonce du départ du désormais sexagénaire d’Olaberria a fait l’effet d’un choc pour son cadet. "Une partie de moi s'en va. C'est un ami, un architecte qui a créé l'une des meilleures équipes à Barcelone et ici. Personnellement, il nous manquera beaucoup. Il a fait en sorte que je sois équilibré dans ce travail. Je suis très énergique et lorsque nous perdons, je veux tout détruire, mais il m'a toujours dit de me pondérer", a rendu hommage à sa manière Pep Guardiola, visiblement affecté par la fin de leur relation professionnelle, après neuf années communes à l’Etihad Stadium.

Toujours attiré par la sélection

Ce départ peut-il convaincre le manager catalan de s’en aller et de clore un cycle glorieux chez les Skyblues ? Rien n’est sûr et ce n’est pas le principal intéressé qui va dissiper le brouillard entourant son avenir. "Le club ne m’a pas donné d’ultimatum pour prendre une décision (…) Je veux être convaincu que ma décision sera la meilleure pour le club", a-t-il ainsi commenté, tout en précisant que son départ viendrait "tôt ou tard". "Ils doivent se préparer. Ce ne sera pas une surprise", a-t-il ajouté, expliquant qu’il aiderait à choisir son successeur si le club le lui demande.

Une nouvelle pirouette de l’habile ex-tête pensante de la Dream Team de Johan Cruyff. S’il refuse encore de se prononcer sur la suite de son aventure anglaise, il s’est montré nettement plus catégorique sur son désir d’un jour devenir sélectionneur d’une équipe nationale, répondant d’un simple "oui". Une sélection qui ne sera pas l’Angleterre, puisque Thomas Tuchel vient d’être nommé à la tête des Three Lions pour les 18 prochains mois. En attendant, Pep Guardiola est pleinement concentré sur son quotidien de manager du quadruple champion d’Angleterre en titre, attendu dimanche à Wolverhampton. Une rencontre qu’il disputera encore une fois sans Kevin de Bruyne, toujours blessé.