Manchester United n’est pas encore sorti des ronces et ce ne sont pas ses derniers résultats qui invitent à l’optimisme. Si l’arrivée de Ruben Amorim mi-novembre avait suscité un espoir de renouveau, la réalité a vite rattrapé le manager portugais en particulier en Premier League. Après un nul et une victoire pour démarrer, il n’a depuis gagné qu’une fois (contre Manchester City, 2-1) et concédé 4 défaites, ses premières de la saison puisqu’il était invaincu avec le Sporting avant de rejoindre Old Trafford. "Lorsque j'ai accepté l'invitation, je savais que je m'engageais à travailler beaucoup", reconnaît le Portugais pas vraiment surpris par ce qu’il a découvert.

Un travail important qu’il commencé sur le terrain où il a entrepris de faire évoluer la mentalité et l’identité des Red Devils. "Pour apporter des changements à long terme à Manchester United, il faut procéder étape par étape. Nous essayons de mettre en place une nouvelle façon de jouer pendant la période la plus chargée de l'année et il y a donc des coûts à court terme pour nos objectifs à long terme", défend-il pour expliquer aussi la situation sportive chaotique du club, au plus bas depuis 35 ans. "Les joueurs travaillent dur pour absorber et mettre en pratique toutes les nouvelles informations et instructions qu'ils reçoivent. Plus ils le feront, plus cela deviendra facile pour eux et, par conséquent, le confort et la confiance dans notre jeu augmenteront", ajoute-t-il avec conviction.

Le soutien du vestiaire

Fort de ce qu’il a accompli pendant quatre saisons au Sporting et des succès qu’il a bâtis au Portugal, le manager de 39 ans sait que le marasme mancunien ne durera pas car il a pu déceler tous les ingrédients de la réussite chez les Red Devils. "Nous devons travailler sur des objectifs à long terme, tels que la création d'un environnement et d'une culture propices à la réussite et le travail sur le chemin entre notre Académie et l'équipe première afin de développer des joueurs ayant la qualité dont nous avons besoin pour réaliser nos grandes ambitions en tant que club. Au cours des dernières semaines, j'ai vu suffisamment de choses pour reconnaître que nous avons beaucoup des ingrédients nécessaires pour réussir et je reste aussi convaincu que je l'étais lors de mon premier jour à ce poste que nous y parviendrons", assure l’ancien de Braga.

Reste à savoir quand le déclic s’opèrera et s’il aura le temps de le voir. Une chose est sûre, l’approche de Ruben Amorim semble trouver un écho dans le vestiaire mancunien et récolter l’adhésion des joueurs à l’image d’Harry Maguire. "Nous croyons tous au manager et à son équipe d'entraîneurs. Je suis sûr que les choses vont changer. Il (Ruben Amorim) sait exactement ce qu'il doit faire pour redresser le club. Il est arrivé et a fait tout ce qu'il devait faire. Il est très exigeant", loue l’international anglais qui a confirmé que la transition est "difficile" dans la mesure où le nouveau manager est très différent du précédent. "Ils sont totalement opposés dans ce qu'ils veulent et exigent", note le défenseur. Des demandes auxquelles ce dernier et ses partenaires espèrent répondre dès ce lundi 30 décembre à l’occasion de la réception de Newcastle. Un dernier match en 2024 pour amorcer le renouveau avant de nouvelles épreuves en 2025.