Doucement mais sûrement, le projet de nouveau stade pour Manchester United progresse. Ce mercredi 29 janvier, ce dernier a reçu le soutien officiel du gouvernement britannique par la voix de sa chancelière, Rachel Reeves, en charge des Finances et du Trésor.

En déplacement dans le Oxfordshire où elle a parlé notamment d’ajouter une troisième piste à l’aéroport d’Heathrow et de plans visant à stimuler la croissance d’Oxford et Cambridge, elle a fait part de son enthousiasme quant à l’initiative mancunienne de redynamiser le quartier d’Old Trafford. "Nous encourageons les investissements clés à travers le Royaume-Uni. Le gouvernement soutient les plans d'Andy Burnham (maire du Grand Manchester) pour le réaménagement d'Old Trafford, qui promet de créer de nouveaux logements et des développements commerciaux autour d'un nouveau stade afin de stimuler la régénération et la croissance dans la région", a-t-elle déclaré.

Au-delà du nouveau stade voulu par la direction des Red Devils qui souhaite en faire le Wembley du Nord en s’inspirant du Santiago-Bernabeu notamment, le projet prévoit la création de 5 000 nouveaux logements et 48 000 nouveaux emplois, et est estimé à environ 5 milliards d’euros. Ce mercredi matin, le ministre des Affaires Economiques Jonathan Reynolds a toutefois expliqué que le gouvernement britannique ne donnerait pas un penny pour la construction des futures infrastructures sportives, préférant donner sa priorité aux autres aménagements. "Nous ne finançons aucun des éléments sportifs de ce projet, mais bien sûr, le domaine plus large, les transports, le logement, nous voulons travailler avec les collectivités locales pour y parvenir avec nos maires pionniers comme Andy, et c'est, encore une fois, un exemple du type de grande ambition que ce gouvernement est prêt à afficher pour mettre en œuvre ce plan de changement", a-t-il précisé dans l’émission BBC Breakfast.

Un terrain à acquérir

Reste que le soutien gouvernemental au projet mancunien promet de l’accélérer alors qu’il n’en est qu’à ses balbutiements. Du côté de Manchester United, deux options sont encore en balance. En effet, si ses dirigeants désirent se projeter dans une nouvelle enceinte, ils doivent encore acquérir le terrain de Freightliner, attenant au stade d’Old Trafford, qui abrite trois terminaux de trains de marchandises que la ville souhaite déplacer car entravant le développement du quartier. Sans cela, Jim Ratcliffe et l’état-major mancunien devront se résoudre à rénover le "Théâtre des Rêves" voire à le démolir pour rebâtir la nouvelle structure à sa place. "C’est un de ses rares projets où tout le monde est gagnant (…) À l'est de Manchester, si vous regardez ce qui s'est passé là-bas - et les Jeux du Commonwealth ont aidé à cela avec l'argent public à l'époque - Manchester City a investi beaucoup d'argent pour améliorer l'est de Manchester. Imaginez que cela soit équilibré à l'ouest de Manchester avec un autre grand campus de football. Ce sera, sans l’ombre d’un doute, la capitale mondiale du football pour le reste du 21e siècle", rêve déjà le maire du Grand Manchester Andy Burnham dans des propos aussi tenus à BBC Breakfast.

En attendant que tout cela se concrétise, c’est bien à Old Trafford, qui fêtera le 19 février prochain ces 115 ans,  et où ils peinent à briller, que les Red Devils de Ruben Amorim poursuivront leur saison avec un prochain rendez-vous prévu dès dimanche contre Crystal Palace lors de la 24 journée de Premier League.