Ce devait être un choc âpre et disputé entre deux des meilleures équipes d’Italie cette saison. Il n’y aura finalement pas eu photo et Giuseppe Meazza après avoir assisté à un début de match fébrile des siens, aura assisté à un festival offensif. Hier soir, l’Inter Milan a croqué la Lazio Rome (6-0), lui infligeant une défaite mémorable de celle qui marque son histoire.

Un succès implacable qui a pourtant mis du temps à se décanter, la faute donc à une première demi-heure pas vraiment réussie de la part des Lombards. "Nous avons tenu bon dans les premières minutes", a convenu Simone Inzaghi après la rencontre. Une mise en route poussive qui ne laissait pas augurer la suite des évènements. "Nous avons ensuite élevé le niveau technique", a poursuivi le technicien intériste qui a eu le plaisir de voir ses hommes se montrer réalistes et faire le break avant la pause grâce à Hakan Çalhanoğlu et Federico Dimarco. Avec deux buts d’avance, les Nerazzurri pouvaient voir venir mais ne se sont pas contenter de leur avance, sonnant les visiteurs coup sur coup à la reprise par Nicolo Barella et Denzel Dumfries. En fin de match, Carlos Augusto et Marcus Thuram, jusque-là discret et auteur de son 11^e but en Serie A, se sont invités à la fête. "Battre une équipe dans un très bon moment est une grande satisfaction", a déclaré Simone Inzaghi. Il faut dire qu’avant le naufrage sur la pelouse intériste, la Lazio avait enchaîné trois succès consécutifs et surtout été s’imposée la semaine passée chez le leader d’alors, Naples, au stade Diego-Maradona (1-0). Les hommes de Marco Baroni restaient d’ailleurs sur une série de 10 victoires sur leurs 12 dernières sorties.

Fier de l’engagement intériste

Ravi du résultat, l’entraîneur des champions d’Italie en titre se montrait particulièrement satisfait de l’attitude de son équipe notamment en défense. "Après le but encaissé contre Parme la semaine dernière (3-1), j'étais en colère, car nous ne méritions pas de l'encaisser. Mais les gars méritent des applaudissements : en défense, sans Acerbi et Pavard, nous avons des difficultés de rotation. J'ai dû faire des calculs en insérant Darmian comme doublure car Bisseck a été averti, mais tout le monde a bien travaillé comme d'habitude. Ce dont je suis le plus fier, c'est de voir l'engagement fou de mes joueurs", a salué Simone Inzaghi.

S’il n’a pas boudé sa joie hier soir, ce dernier sait toutefois que son groupe n’a encore rien accompli et que la saison est encore très longue. "Pendant trois ans et demi, ces gars m'ont donné un engagement énorme, je suis fier d'être leur entraîneur. Mais nous n'avons encore rien fait... Ce n'était pas facile de préparer un tel match en seulement quatre jours. Dans les prochaines semaines, ce sera compliqué, avec le match contre la Fiorentina à rattraper, la Super Coupe et tous les autres, mais depuis deux mois et demi, nous avons une grande régularité", a-t-il dit. Une régularité qui sera donc mise à rude épreuve mais qui permet à l’Inter Milan de s’accrocher au podium et de tenir le rythme infernal de l’Atalanta Bergame au sommet du championnat italien. Quelques jours après le revers à Leverkusen, les Nerazzurri ont relevé la tête et c’est la Lazio qui en a fait les frais.