Les supporters brestois en avaient certainement rêvé mais jamais ils n’auraient imaginé que cela puisse se réaliser. Grâce à une saison passée d’anthologie achevée sur le podium de la Ligue 1, Brest s’est offert son plus beau cadeau : une première participation à Ligue des champions. Le top niveau européen, celui qui semblait inaccessible à un club finistérien, sans ressources exceptionnelles. Ce soir, à Roudourou où il a été obligé de s’exiler puisque Francis-Le-Blé n’était pas homologué par l’UEFA, Brest va donc vivre son grand frisson continental face à Sturm Graz.

Un évènement unique qui oblige les Brestois à se montrer à la hauteur. En effet, s’ils sont très excités à l’idée de disputer la plus prestigieuse des compétions européennes, les hommes d’Eric Roy n’ont pas l’intention de se présenter sur le terrain en touristes et encore moins en victimes expiatrices. "On a l’ambition de faire quelque chose dans cette compétition. On n’est pas là pour dire : c’est beau, la belle histoire…", prévient tout net Hugo Magnetti dans L’Equipe avant de poursuivre. "On ne sera pas le petit poucet. Sur le papier, par rapport au coefficient (UEFA), oui, mais sur le terrain, on va montrer les dents."

La conviction pour moteur

Un état d’esprit conquérant qui avait guidé les Brestois toute la saison dernière, nourrissant l’euphorie des résultats et rejaillissant sur le jeu pratiqué. Certes la dynamique n’est plus la même et le début d’exercice est compliqué avec déjà trois défaites en quatre matchs de Ligue 1, mais l’envie reste la même d’honorer leur présence dans le "grand monde". Surtout Brest se verrait bien surprendre encore, là où on ne l’attend pas. "Personne ne nous voyait dans les trois premiers la saison dernière, alors pourquoi ne pas avoir cet objectif d’être dans les 24 en Ligue des champions ? (…) Ce serait un beau parcours. Peut-être qu’il y aura un manque d’expérience, mais l’insouciance et la fougue peuvent nous servir", soutient Magnetti.

Au milieu breton, né à Marseille et biberonné aux exploits européens d’antan de l’OM, et ses partenaires de faire le nécessaire. Ce premier match contre les Autrichiens, adversaires abordables au regard des prochains, est déjà une belle opportunité de bien lancer l’aventure dans un Roudourou que les Bretons espèrent fiévreux pour le grand retour d’un club breton en C1, cinq ans après l’unique passage de Rennes à ce niveau.