Ligue des champions : Bruno Genesio a refait le coup
Après Pep Guardiola et José Mourinho, l’entraîneur de Lille s’est offert le scalp de Carlo Ancelotti, trois références que peu ont dominé avant lui.
On va finir par croire que Bruno Genesio a une recette secrète. Hier soir, le technicien français est parvenu à faire déjouer le Real Madrid et mettre à terre le champion d’Europe en titre, invaincu dans la compétition depuis plus d’un an (1-0). Un succès de prestige qui lui a permis d’ajouter Carlo Ancelotti à son tableau de chasse. "C’est une grande fierté de pouvoir battre un tel coach, un tel club", s’est-il réjoui sans pour autant vouloir tirer la couverture à lui. "C’est aussi et surtout la victoire d’un club, des joueurs et du staff évidemment, mais aussi de ceux qui travaillent tous les jours. Les voir heureux, c’est ce qui me fait le plus plaisir. Ils ne sont pas dans la lumière, mais ils nous aident énormément. […] C’est ce pourquoi on fait ce métier. Partager des émotions très fortes avec le public, entre nous, avec nos familles et tous les gens qui nous entourent, ceux qui travaillent avec nous et pour nous, c’est ce qui fait la beauté de ce sport. C’est pour ça que l’on a envie de vivre ces moments-là", a-t-il ajouté.
Au niveau de Wenger, Simeone et Klopp
Pourtant, le succès d’hier est bien aussi le sien et vient enrichir sa légende. Entraîneur expérimenté, le natif de Lyon s’est fait une spécialité de battre les techniciens les plus réputés du continent. Ainsi, avant Carlo Ancelotti, il avait donné la leçon à José Mourinho et à Pep Guardiola, sa payant même le luxe de dominer ce dernier à l’Etihad Stadium en septembre 2018 pour ce qui reste encore à ce jour, la dernière défaite à domicile de Manchester City. Fait rare, hier soir, Bruno Genesio est devenu le 2e entraîneur français à vaincre ces trois monstres sacrés de la profession après Arsène Wenger et seulement le troisième à le faire sur la scène européenne après Diego Simeone et Jürgen Klopp. De quoi figurer une très belle compagnie et donner du crédit au travail effectué par l’homme de 58 ans.