Ligue des champions : L’aveu d’impuissance de Brest
Invaincu avant de se rendre en Catalogne, le club breton a été submergé par la supériorité du FC Barcelone, ce que convenait aisément Éric Roy.
Le rêve a pris fin de façon assez brutal. Après un début de saison européenne presque parfait et au-delà de toutes les espérances, Brest savait que le déplacement hier soir à Barcelone marquerait une rupture au regard de l’adversité. Le club breton n’a pas été déçu du voyage et a pu constater la différence de niveau entre lui et le plus haut niveau européen.
Sur la colline de Montjuïc, au stade olympique Lluís-Companys, Les Finistériens ont pris l’eau, débordés par des locaux trop puissamment armés à l’image de Robert Lewandowski, canonnier en chef et auteur d’un doublé pour franchir la barre des 100 buts en Ligue des champions et ainsi rejoindre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi dans ce panthéon. Une défaite nette et sans bavure par trois buts d’écart (3-0), Dani Olmo ayant ouvert son compteur en C1 avec le FC Barcelone, que reconnaissait volontiers Éric Roy. "On est tombés sur une équipe plus forte que la nôtre (…) Tellement de maîtrise technique en face, de connexions entre les joueurs. On sent qu’une bonne moitié joue ensemble depuis des années. Du très haut niveau avec et sans ballon", admirait le technicien breton avant de poursuivre. "Ce qui est impressionnant, c’est qu’à la perte (du ballon), ils ont la capacité à réduire les espaces, à être étouffant pour l’adversaire. Vous n’avez pas la possibilité de vous organiser (…) Aujourd’hui, je pense que la marche était trop haute."
Des erreurs à corriger
S’il acceptait le verdict du terrain, Éric Roy laissait filtrer une certaine frustration. "On a des regrets car on prend des buts à mon avis évitables", lâchait-il. Après huit minutes, Marco Bizot manquait ainsi sa sortie et percutait maladroitement Robert Lewandowski dans la surface concédant un pénalty. Sur le deuxième but blaugrana, Dani Olmo était oublié au marquage et slaloma entre les défenseurs. Puis dans le temps additionnel, c’est Hugo Magnetti qui s’obstina à vouloir relancer au sol et se fit enfermer perdant le ballon aux abords de la zone de vérité avant que cela ne profite à l’attaquant polonais. Trois erreurs qui ont coûté cher aux Bretons.
"J’aurais aimé un score moins fleuve, cela m’aurait plus satisfait qu’un 3-0 sec. Avec des situations qu’on aurait pu mieux gérer. Faire des erreurs facilement évitables, ça c’est un problème. Il va falloir qu’on retrouve une efficacité défensive", prévenait Éric Roy exigeant envers son groupe qui a encaissé autant de buts en une soirée que lors des quatre précédentes. Brest savait qu’il serait difficile de ramener quelque chose de Catalogne. Il l’a constaté à ses dépens. Redescendus provisoirement à la 9e place, les Bretons sont toujours dans la course pour une qualification pour la phase suivante mais devront réagir dans deux semaines contre le PSV Eindhoven.