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Ligue des champions : Le Borussia Dortmund se sépare de Nuri Şahin
Au lendemain de la défaite à Bologne (1-2), le club allemand a pris la décision de limoger son entraîneur pour impulser une nouvelle dynamique à son équipe.
La défaite de trop. Hier soir, le Borussia Dortmund a été renversé par Bologne. Alors qu’il menait depuis un penalty transformé par Serhou Guirassy au quart d’heure de jeu, le club allemand a sombré en une minute, concédant deux buts coup sur coup signés de l’ancien toulousain Thijs Dallinga et Samuel Illing-Junior. Il restait alors 18 minutes dans le temps réglementaire et les Allemands n’allaient pas réussir à s’en relever, même face à une formation bolonaise qui jusque-là n’avait jamais mené dans une rencontre de Ligue des champions (1-2).
Ce revers, le deuxième de suite dans l’épreuve et surtout le quatrième de rang toutes compétitions confondues, était donc celui de trop pour la direction allemande qui a décidé de se séparer de Nuri Şahin, estimant qu’il n’était (déjà) plus l’homme de la situation. "Nous apprécions beaucoup Nuri Sahin et son travail, nous souhaitions une longue collaboration et espérions jusqu'au bout que nous parviendrions ensemble à un tournant sportif. Après quatre défaites consécutives, et une seule victoire sur les neuf derniers matchs, et en tant qu'actuel dixième de la Bundesliga, nous avons malheureusement perdu la foi en la possibilité d'atteindre nos objectifs sportifs dans la configuration actuelle. Cette décision me fait également mal personnellement, mais elle n'était plus évitable après le match de Bologne", a indiqué le directeur sportif du BVB Lars Ricken dans un communiqué publié ce mercredi matin.
Les doutes de Nuri Şahin
Parce qu’il n’était pas naïf et qu’il connait bien le milieu, Nuri Şahin savait dès hier soir que son temps était compté et son sort probablement scellé. "Si je suis le problème, si un changement de coach peut résoudre les problèmes, alors il faut le faire. Il ne s’agit pas de moi mais du Borussia Dortmund", avait ainsi commenté l’entraîneur de 36 ans, s’effaçant derrière l’intérêt premier du club, plus grand à ses yeux que sa personne.
Une forme de noblesse et de lucidité pour un homme qui doit tout aux Schwarz-Gelben. Formé au club, il en a défendu les couleurs pendant 10 saisons (2005-2011 et 2014-2018) avant de revenir en 2023 dans le rôle d’adjoint d’Edin Terzic. L’été dernier, après avoir atteint la finale de la Ligue des champions, ce dernier s’était écarté et lui avait offert la chance de diriger l’équipe. Une expérience forte mais qui a fini par se gâter, la faute à une inconstance chronique. Ambitieux en début de saison, le club de la Rhur a été rattrapé par la réalité du terrain et ne figure qu’à une anonyme 10e place en Bundesliga après 18 journées, à 7 points du Top 4 garantissant une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions.
Une C1 où le club s’est donc mis dans la panade en perdant ses deux derniers matchs, rétrogradant à la 13e place en attendant les résultats de ce mercredi soir. Si une place en barrage est malgré tout presque assurée, le Top 8 s’est, lui, éloigné. Face à l’urgence, la direction de Dortmund a donc pris ses responsabilités en limogeant son entraîneur qui n’aura tenu que 27 matchs en poste (12 victoires, 4 nuls et 11 défaites). Une décision choc pour réveiller un collectif amorphe. "Le plan n’était pas d’être passif", regrettait Nuri Şahin en conférence de presse. Une passivité qu’il n’a pas su combattre, malgré ses récentes tentatives de bousculer les habitudes, et fatale à sa carrière naissante dans la Rhur.