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Ligue des champions : Le dépit et le fatalisme de Pep Guardiola
Alors que l’écart était de trois buts à un quart d’heure de la fin du match, l’entraîneur n’expliquait pas comment son équipe avait pu se faire reprendre par Feyenoord (3-3).
Quelque chose ne tourne définitivement plus rond à Manchester City. Formidable machine à étourdir ses adversaires, le club mancunien ne répond plus et s’il a évité une 6e défaite de rang toutes compétitions confondues, le nul concédé à domicile hier soir contre Feyenoord résonnait comme tel (3-3).
Ce constat s’appuie sur un scénario totalement invraisemblable. A un quart de la fin du match, tout indiquait que les Cityzens avaient soigné leurs maux récents, se mettant à l’abri avec trois buts marqués dont un doublé d’Erling Haaland, plus réaliste que le week-end dernier contre Tottenahm (0-4). En face, les Néerlandais faisaient pâle figure. Puis tout a déraillé car on ne guérit pas en si peu de temps d’un mal si profond qu’il vous fait perdre pied. "Aujourd'hui, malheureusement, le match a été bien fait et nous n'avons pas pu les punir au bon moment. L'équipe s'est beaucoup investie, mais malheureusement, sur le moment, il se passe quelque chose et nous ne sommes pas assez forts. Nous devons essayer d'éviter ces erreurs", a regretté Pep Guardiola, apparu le visage plein de coupures en conférence de presse après le match.
Les boulettes mancuniennes
Des erreurs, son équipe en a commis trois dramatiques. Si solide d’ordinaire, Josko Gvardiol se fourvoyait sur une passe en retrait en cloche si mal dosée qu’elle n’arriva jamais à Ederson, Anis Hadj Moussa surgissant pour contourner le gardien brésilien et réduire l’écart. Ce dernier allait ensuite commettre deux énormes bévues, d’abord ne protégeant pas son premier poteau laissant passer la remise de Jordan Lotomba pour que Santiago Giménez ramène les siens à 2-3, puis en se rendant coupable d’une sortie désastreuse où il se fit devancer par Igor Paixão dont le centre était repris victorieusement par Dávid Hancko dans le but vide.
Loin de rejeter la faute sur ses joueurs, le manager espagnol a voulu retenir le positif d’une soirée qui a mal tourné. "Le match a été bon, nous avons bien joué, nous avons marqué trois buts et nous aurions pu en marquer davantage. Il ne s'agit pas de ne pas courir ou de ne pas s'engager, mais en football, il faut être dans le bon tempo à certains moments pour y arriver", a-t-il expliqué, révélant ne pas avoir spécialement fait la morale à son équipe dans les vestiaires, conscient qu’elle a surtout besoin d’encouragements, encore plus dans cette série délicate et à quelques jours de se rendre à Liverpool, chez des Reds bouffis de confiance et de certitudes à la faveur d'un début de saison record. "Il faut se reposer un ou deux jours et se préparer pour Anfield", n’a pas caché Pep Guardiola, déterminé à remonter le moral de ses troupes pour éviter un nouveau naufrage domestique avant un ultime aveu. "La saison sera difficile pour nous et nous devons l'accepter." Aux Cityzens de limiter la casse au mieux.