S’il y a bien une compétition qui semble tailler pour le Real Madrid, c’est la Ligue des champions. Depuis sa première édition en 1956, l’épreuve a largement souri aux Merengues qui en ont fait leur jardin. Une filiation jamais démentie. La saison dernière, Carlo Ancelotti et ses hommes ont une fois encore soulevé la célèbre coupe aux grandes oreilles au bout d’une campagne où ils auront su convoquer cette magie irrationnelle, tenant presque du vaudou, pour notamment se défaire du Bayern Munich en demi-finales.

On pensait qu’il en serait de même encore lors du présent exercice quand après avoir pris une leçon en première période contre le Borussia Dortmund, il avait effacé deux buts de retard pour planter 5 réalisations dont trois pour le seul Vinicius Jr et faire chavirer Santiago-Bernabéu (5-2). Sauf que cette soirée s’est révélée, pour le moment, isolée, perdue entre une défaite médiocre à Lille (0-1) et deux autres revers plus problématiques à San Siro contre l’AC Milan (1-3) et Anfield face à Liverpool (0-2). Aussi, les Merengues pointent à une intrigante 20^e place et aurait même pu être virtuellement éliminé s’ils n’avaient pas battu l’Atalanta à Bergame cette semaine (3-2). Une situation qui fait douter certains de leur vigueur européenne cette saison à l’image de Fabio Cannavaro. "La Ligue des Champions est dans son ADN, mais avec cette nouvelle formule, allez savoir... Disons qu'il a remporté six Ligues des Champions sur les dix dernières, ce qui est fou, mais il a aussi connu des saisons où il n’a même pas dépassé les huitièmes. Peut-être que l’actuelle pourrait en faire partie", observe l’ancien défenseur italien dans un entretien accordé à Tuttosport, lui qui n'est pas le premier à émettre des doutes.

Il faut dire que le champion du monde 2006 est bien placé pour en parler puisqu’il n’a lui-même jamais réussi à franchir le cap des huitièmes de finale lors de son passage chez les Merengues entre 2006 et 2009.

Du temps pour Mbappé

Au-delà de la situation sportive du Real Madrid, celui qui officie comme entraîneur et attend de relever un nouveau défi après la fin de son court passage à l’Udinese lors du premier semestre 2024, a commenté l’adaptation compliquée de Kylian Mbappé, buteur à Bergame mais sorti prématurément en raison d'une gêne musculaire. S’il reconnaît les difficultés de l’international français, il estime qu’il faut attendre avant de tirer des conclusions. "Il a du mal à s'adapter, mais attention, des gens comme Beckham et Figo ont aussi souffert. Madrid est comme ça : ils mettent des joueurs extraordinaires et après c'est le problème de l'entraîneur", précise-t-il. Le plus gros problème dans ce mariage de l’été dernier réside dans le rôle de l’ancien de l’AS Monaco. "Il est clair que Mbappé ne trouve pas sa position et le fait qu'il aime aller chercher le ballon (plus bas sur le terrain), parce qu'il n'est pas un pur avant-centre, enlève de l'espace à Bellingham, qui aurait pu gagner le Ballon d'Or il y a un an et qui souffre aujourd'hui", pointe l'ancien défenseur dans le quotidien sportif italien.

Une équation d’ordre tactique que Carlo Ancelotti s’évertue à résoudre du mieux possible sans avoir pour l’instant trouver la solution idoine. De la réussite de l’Italien dépendra certainement celle de son club tant en Europe qu’en Espagne. Pour ne pas vivre une saison blanche comme le craint Fabio Cannavaro.