Ce mercredi matin, le Paris Saint-Germain peut se réveiller avec le sourire. Mal en point en Ligue des champions et se sachant dans l’obligation de s’imposer contre le RB Salzbourg pour ne pas hypothéquer la suite de sa saison européenne, le champion de France a fait le nécessaire en Autriche (3-0). Face à une équipe inoffensive, il a pris les devants à la demi-heure de jeu grâce à Gonçalo Ramos avant de se mettre définitivement à l’abri en fin de rencontre par l’intermédiaire de Nuno Mendes et de Désiré Doué, auteur de son premier but en Ligue des champions à seulement 19 ans devenant ainsi le 4^e Parisien le plus jeune à marquer dans la compétition derrière Warren Zaïre-Emery, Kylian Mbappé et Marquinhos.

Un succès large qui a le mérite d’interrompre une encombrante et inconvenante série de quatre matchs sans victoire en C1 (1 nul et 3 défaites) et de relancer le PSG dans la course à une qualification en barrages. Pourtant, au moment de commenter la performance du soir, Luis Enrique avait laissé son sourire aux vestiaires. "Je ne pense pas qu’on a été meilleur que face au PSV ou à l’Atlético. Même pire (…) Nous n’avons pas été meilleurs au nombre d’occasions ou d’actions", notait-il avec une certaine froideur avant d’y ajouter avec une pointe de sarcasme. "Ce sont les caprices du football de faire nul contre le PSV, perdre contre Madrid et gagner ce soir."

City en vue

Pas vraiment emballé par ce qu’il a vu, le manager espagnol était surtout déjà focalisé sur la suite des évènements. Provisoirement 24^e au classement, soit la dernière place donnant accès aux barrages, "son" Paris Saint-Germain n’a aucune marge de manœuvre et n’a fait qu’un tiers du travail hier soir. Le tiers le plus simple d’ailleurs. "Nous n’avons pas le nombre de points qu’on devrait avoir. J’accepte qu’il y ait une marge de progression nécessaire. C’était important de marquer ce soir car pour un but, tu peux être dehors de la Ligue des champions. Il faut y aller match après match, il y a City maintenant, une toute petite équipe", a ironisé Luis Enrique.

Ainsi le 22 janvier prochain, les Parisiens recevront les quadruples champions d’Angleterre en titre et lauréat de la Ligue des champions en 2023. Une équipe qui sera très redoutable d’autant qu’elle aura peut-être réglé les ennuis qui la rongent actuellement et en font une proie relativement plus abordable. Un défi de nature à déterminer le destin européen de ce PSG qui cherche encore son identité même si Luis Enrique a vu dans le troisième but marqué un concentré de ce qu’il attend de ses joueurs. "Le troisième but est une œuvre d’art, cela montre comment on peut se défaire d’un pressing haut", a-t-il savouré. Une lueur dans un début de saison européen assez sombre, promesse d’une suite plus heureuse ? A Luis Enrique et ses hommes de faire le nécessaire au Parc des Princes contre la bande à Pep Guardiola et de ne pas tout gâcher ensuite à Stuttgart lors de la 8^ème et dernière journée. Salzbourg n’était qu’une étape, le sprint final du Paris Saint-Germain est encore loin d’être terminé.