Il n’y a pas que Kenan Yildiz et Endrick qui ont connu des débuts rêvés en Ligue des champions. Certes Vincent Kompany avait eu le temps de se familiariser avec la plus prestigieuse des compétitions européennes du temps de sa carrière de joueur avec 51 matchs à son actif, mais il n’avait encore jamais l’occasion de s’y frotter dans sa nouvelle vie.

Depuis le banc de touche, le Belge a dû apprécier ses retrouvailles avec la C1. En effet, hier soir, dans une Allianz Arena en fête, il a assisté à un spectacle rare puisque son Bayern Munich a littéralement piétiné le Dinamo Zagreb, tordant le coup à l’idée que le niveau serait homogène entre les clubs qualifiés pour cette inédite phase de ligue. Les Bavarois eurent la décence d’attendre la 20^e minute pour ouvrir le feu. Un premier penalty de Kane, qui en marquera trois au total et signera un quadruplé (le 20^e de l’histoire de la C1, ndlr). Derrière, ce fut un carnage. Si les Croates entretinrent le suspense en recollant à 2-3 à la 50^e, ils furent époussetés par la tempête bavaroise qui se déclencha juste avant l’heure de jeu. En l’espace de 30 minutes, ils encaissèrent 6 buts pour s’incliner finalement 2-9. Une gifle monumentale à ce niveau, rappelant une autre déjà infligée par le Bayern Munich mais au FC Barcelone en quart de finale le 14 août 2020 (8-2). Les Bavarois sont ainsi devenus les premiers à marquer 9 buts à leur adversaire en Ligue des champions mais pas un record absolu puisqu’en 1969, Feyenoord avait massacré Reykjavik (12-2).

Olise à la fête aussi

"Cette soirée a été digne d’un conte de fées", a déclaré à DAZN Vincent Kompany plus qu’heureux de l’histoire que ses joueurs ont raconté devant ses yeux avant de se montrer plus dissert en conférence de presse. "Neuf buts c'est extraordinaire mais pour nous, ce sont les trois points qui sont importants ce soir. C'est spécial de gagner de cette façon. Nous avons encaissé deux buts mais derrière on en plante neuf grâce au collectif de cette équipe. Être leader du classement après un match, c'est bien mais c'est loin d'être important maintenant. Il reste encore d'autres matchs. J'adore travailler avec mes joueurs, j'essaye d'améliorer l'équipe et de m'améliorer tout simplement", a-t-il poursuivi.

Un discours mesuré de la part du Belge qui sait trop bien que la vérité d’un soir de fin d’été n’est pas celle du cœur du printemps suivant. Or, c’est cette saison-là que les Bavarois visent avec une finale prévue à domicile le 31 mai prochain. En attendant, ils ont nourri leur confiance, à l’image de Kane donc mais aussi de Michael Olise, auteur d’un doublé pour sa première en C1, du jamais-vu pour un Français depuis Thierry Henry en 1999. Cela avait du bon de découvrir la Ligue des champions hier soir.