C’est un scénario qui se répète et s’il n’a pas de conséquences encore irréversibles, il va finir par lasser et écœurer l’AS Monaco. Hier soir à Louis-II (0-1), le club monégasque a encore une fois baisser pavillon face à Benfica comme le 27 novembre dernier (2-3). Là encore un but a séparé les deux équipes, et là encore les hommes d’Adi Hütter ont fini à 10. "Mon sentiment, c’est que le match ressemble beaucoup à notre précédent contre Benfica", validait le technicien autrichien avant d’ajouter "L’expulsion a décidé du résultat."

Cette expulsion est intervenue sensiblement au même moment qu’à l’automne, à peine cinq minutes plus tôt à la 52^e lorsque Moatasem al-Musrati a écopé de son second carton jaune pour avoir réclamé avec trop de véhémence un deuxième avertissement pour Álvaro Carreras, auteur d’une faute sur Breel Embolo. Arroseur arrosé, le milieu de terrain libyen a donc été lui-même renvoyé au vestiaire par l’arbitre de la rencontre, intraitable à ce sujet. "Le deuxième jaune a été très dur. Al-Musrati n’était pas agressif selon moi", jugeait Adi Hütter dépité par les évènements contraires à son équipe.

Plusieurs suspendus au retour

Car si l’ASM avait réussi à marquer en novembre pour reprendre l’avantage avant de craquer en fin de match, cette fois, elle n’a pas su trouver les ressources pour revenir au score, Vangelis Pavlidis ayant débloqué le tableau d’affichage trois minutes seulement après le retour des vestiaires. "On est responsables pour le 0-1, mais je dois complimenter mes joueurs pour avoir défendu le score à dix contre onze (…) Si ça avait le match retour, j’aurais pris plus de risques, c’est sûr. Là, concéder un deuxième voire un troisième but, ç’aurait été trop", reconnaissait Adi Hütter comme pour expliquer une certaine prudence dans son approche de la fin de match.

Au regard des circonstances, l’entraîneur autrichien de l’ASM se satisfaisait presque du résultat qu’il n’a pas voulu forcer à tout prix pour ne pas hypothéquer la suite. "On a tout fait pour changer le score et c’est ce que j’ai dit aux joueurs : il n’y a que 1-0. On est déçus, oui, mais on va voir ce qui va se passer au retour", a-t-il refermé.

Mardi prochain, Monaco devra jouer son va-tout à Lisbonne et s’imposer avec au moins un but de plus que les Portugais. Une mission dont les Monégasques devront s’acquitter sans Moatasem al-Musrati donc mais aussi son capitaine Denis Zakaria, averti dans les toutes dernières minutes, et Vanderson. De quoi fragiliser une défense qui a encaissé au moins un but lors de 11 de ses 12 derniers matchs toutes compétitions confondues et une équipe qui a perdu 3 de ses 4 dernières rencontres.