Le grand jour du football est arrivé. Après deux semaines loin de l’effervescence de Paris, Thierry Henry et son groupe vont pouvoir goûter à la folie olympique depuis son épicentre. A 18h, les Tricolores pénètreront sur la pelouse du Parc des Princes pour faire face à leur destin. Comme un symbole, entre eux et la médaille d’or, c’est l’Espagne qui se dresse. Le voisin qui se plaît à contrarier les rêves de toutes les générations françaises. Un tourmenteur à la technique étourdissante qui apparaît comme un favori logique en raison de la dynamique actuelle du football ibérique, sacré partout où il est engagé. Néanmoins, les Bleus auront des arguments et pourront se servir de l’avantage de jouer à domicile. Un supplément d’âme indispensable pour se hisser parmi les olympiens au destin doré.

Des relais prometteurs

Si les footballeurs sont assurés de monter au pire sur la seconde marche du podium, d’autres voudront les imiter et participer à la moisson tricolore dans cette XXXe édition des JO. Ce sera le cas des deux relais 4x100 m. Les femmes seront les premières à entrer en piste à 19h30. Loin d’être favorites, elles n’auront rien à perdre et tout à gagner dans un exercice où historiquement seul le quatuor Mang-Hurtis-Félix-Arron a ramené une médaille, un bronze en 2004. Un quart d’heure plus tard (à 19h47), ce sera au tour des hommes de se frotter à la concurrence internationale. La fratrie Zézé et leurs coéquipiers devront convoquer la magie du relais français pour s’inscrire dans le panthéon de la discipline et succéder à la génération Lemaître-Vicaut, bronzée en 2012. L’athlétisme tricolore vibrera aussi à 21h45 avec le surprenant Clément Ducos, révélation du 400 m haies et deuxième meilleur temps des demi-finales. Si le Norvégien, champion olympique et recordman du monde, Karsten Warholm semble intouchable, rien ne semble impossible au Français derrière.

A 10h, les frères Lebrun et Simon Gauzy reviendront une dernière fois enflammer le tournoi par équipes de tennis de table. Une dernière émotion face au Japon pour aller se parer de bronze, ce qui serait une vraie consécration après une demi-finale valeureuse contre la Chine. A suivre aussi la finale de l’escalade et le combiné bloc-difficulté chez les hommes où les chances françaises reposeront sur Paul Jenft.

Les basketteuses ont envie

Le fil rouge de la journée bleue sera lui assuré par plusieurs évènements. Bien qu’en difficulté et mal classée, Auriana Lazraq-Khlass a redressé la tête hier soir et va chercher à profiter du contexte d’un heptathlon à la maison pour finir fort et remonter autant que possible en se faisant plaisir.

De son côté, Magda Wiet-Hénin ne se présentera pas en touriste au Grand Palais. La Française est championne du monde en titre de taekwondo dans la catégorie des -67 kg et n’aura qu’un but : accéder au moins au podium et si tout veut sourire aller taper dans l’or. La finale est prévue à 21h19.

Cette finale, les basketteuses espèrent la retrouver. Douze ans après l’improbable odyssée de Céline Dumerc et consort à Londres, Gabby Williams, Marine Johannès et leurs partenaires ont la ferme intention d’explorer le dernier stade du tournoi olympique. Pour se faire, il faudra venir à bout de la Belgique, récemment sacrée championne d’Europe pour la première fois de son histoire. Un match loin d’être évident mais à la portée d’une équipe qui peut enflammer n’importe quelle situation. Trois ans après le bronze amer de Tokyo, l’heure est venue de monter d’un étage en prenant exemple sur les hommes, dont le sens du combat a fini par mettre à terre les champions du monde allemands hier.

La piste aux étoiles

Une fois encore, c’est du côté de la piste violette du Stade de France que les plus grandes stars du jour se sont données rendez-vous. Au lendemain du stratosphérique record du monde de Sydney McLaughlin-Levrone, la marque pourrait encore être rabotée chez les hommes par Warholm.

Un peu plus tôt, Nafissatou Thiam aura peut-être écrit un nouveau chapitre de sa légende si elle parvenait à décrocher son troisième titre olympique de rang en heptathlon à l’issue du 800 m, prévu à 20h25. On attend aussi un 10 000 m de feu chez les femmes avec au départ la tenante du titre néerlandaise Sifan Hassan, la championne du monde éthiopienne Tirfi Tsegay et la recordwoman du monde kényane Béatrice Chebet.

Sur la piste, c’est un autre genre de feu qui devrait se déclencher dans le sillage du tout puissant Harrie Lavreysen. Le Néerlandais est l’incontestable favori de la vitesse individuelle, discipline dont il est champion olympique et quintuple champion du monde en titre. En cas de succès, il rejoindrait dans l’histoire le Français Daniel Morelon (1968 et 1972) et le Britannique Jason Kenny (2012 et 2016), seuls sprinteurs à avoir conserver l’or.