La réforme de la Coupe du monde des clubs voulue par la FIFA aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En transformant sa compétition annuelle en un rendez-vous quadriennal sur le même format que celui de la Coupe du monde avec 32 clubs qualifiés et un mois de compétition en plus, l’instance mondiale a fait exploser la colère des syndicats de joueurs.

La défense du droit au repos des joueurs

Las de voir le nombre de matchs augmenter de façon exponentielle d’année en année sans qu’on leur demande leur avis, les joueurs ont décidé de répliquer et de se faire entendre. Ce jeudi 13 juin, l’Association des footballeurs professionnels (PFA) et le syndicat des joueurs français ont saisi la justice, et plus précisément la chambre de commerce de Bruxelles, à qui il a été demandé de faire remonter l’affaire jusqu’à la Cour européenne de justice. Les deux syndicats dénoncent "l’unilatéralité des décisions prises par la FIFA concernant le calendrier des matchs internationaux, et en particulier la création de la Coupe du monde des clubs en 2025". Ceux-ci souhaitent ainsi renforcer les droits des joueurs et leur garantir des plages de repos protégées. "Tout le monde sait que le calendrier est devenu intenable", avance Maheta Molango, président du syndicat anglais.

Un calendrier plein à craquer

Si la FIFA a rejeté les accusations soutenant qu’elle n’avait pas consulté la Fifpro et l’association des championnats mondiaux, affirmant restée ouverte aux dialogues, la Fifpro explique de son côté que toutes ses tentatives d’interagir avec Zurich se sont révélées infructueuses.

Un climat tendu alors que la saison prochaine promet d’être infernale. En effet, outre la nouvelle compétition de la FIFA, entrera en vigueur la réforme des coupes d’Europe. La Ligue des Champions, la Ligue Europa et la Ligue Europa Conférence ne concerneront plus 32 mais 36 équipes chacune, participant à l’inflation du nombre de matchs.