Six jours. Dans six jours, Carlo Ancelotti se sera envolé pour le Brésil et sa nouvelle mission. Après quatre saisons intenses au Real Madrid, l’Italien a décidé de relever un défi inédit dans sa carrière : devenir sélectionneur national. Un rôle très différent qu’il va devoir appréhender à 65 ans. "En football, dans les équipes nationales, il s'agit d'être au plus haut niveau avec une période très courte pour se préparer à être performant. C'est donc un défi différent de celui que l'on doit relever au quotidien dans un club", a confirmé Raphaël Varane à Reuters.

En déplacement à Hong Kong pour le Hong Kong Soccer Sevens, le champion du monde 2018 sait bien les exigences du football international et le peu de temps à la disposition des sélectionneurs pour mettre en place leur projet de jeu. Néanmoins, l’ancien Lensois ne semble pas se faire d’inquiétude pour celui qui fut son entraîneur au Real Madrid entre 2013 et 2015. "Si vous êtes capable de gagner des trophées comme la Ligue des champions, et si vous êtes capable d'élever votre niveau pour les grands matches, alors vous êtes capable de le faire n'importe où, à n'importe quel moment. Je pense que Carlo est un grand entraîneur. Il a beaucoup d'expérience et il sait comment préparer les joueurs à être performants au bon moment. C'est ce qui est difficile. Il faut tenir compte de l'histoire. À chaque fois (à la Coupe du monde), il n'y a qu'une seule chance, donc vous ne pouvez pas manquer beaucoup d'occasions. Je pense qu'au plus haut niveau, il sait comment faire", a-t-il exposé.

"Il sait comment s'y prendre"

S’il se montre confiant à l’égard de l’ancien technicien du Paris Saint-Germain ou de l’AC Milan, c’est en raison de son expérience incomparable mais aussi de son lien avec certains joueurs qui composent l’équipe brésilienne. Du côté de Valdebebas, il a noué un lien privilégié avec Vinicius Jr, Éder Militão ou encore Rodrygo. Trois hommes sur lesquels il pourra s’appuyer pour faire passer son message et transmettre ses idées. "S'il va là-bas, il sait comment s'y prendre, comment préparer les joueurs, comment se sentir à l'aise et suffisamment confiant parce que nous parlons du Brésil. À ce niveau, les joueurs ont la qualité, ils ont juste besoin d'être ensemble et confiants", a également rappelé Raphaël Varane qui sait mieux que quiconque la science des relations humaines du natif de Reggiolo.

Reste à savoir si l’intuition de l’ancien défenseur français se concrétisera sur le terrain. En effet, si la valeur de Carlo Ancelotti est indiscutable, le chantier devant lui est énorme pour redresser une sélection moribonde, dont la confiance et la stature se sont érodées au gré de sorties toujours plus inquiétantes à l’image de la claque monumentale reçue, il y a deux mois, à Buenos Aires.