Sa venue était un rêve, une promesse de campagne même pour Ronaldo. Avec lui, Carlo Ancelotti devait devenir le nouveau sélectionneur du Brésil. Longtemps, le nom de l’Italien a été associé à la nation quintuple championne du monde. À 65 ans, l’entraîneur du Real Madrid incarnait un espoir de renouveau et de grandeur pour une Canarinha dont la tunique dorée s’est ternie ces derniers mois.

Fin décembre 2023, Carlo Ancelotti avait néanmoins mis fin aux spéculations en prolongeant son contrat avec le club merengue jusqu’au 30 juin 2026. Quelques jours plus tard, il avait admis avoir discuté avec les dirigeants brésiliens d’une possible arrivée. "J’ai eu des contacts avec l’équipe nationale brésilienne, avec son président, Ednaldo Rodrígues, que je remercie pour son affection et son intérêt pour l’entraînement du Brésil, ce qui m’a rendu très fier, mais tout dépendait de la décision du Real Madrid", avait-il confié en conférence de presse.

"Ancelotti n’a pas été libéré"

Un épisode que confirme aujourd’hui Ronaldo. Retiré de la course à la présidence de la Confédération brésilienne de football (CBF), le double champion du monde 1994 et 2002 est revenu sur ces négociations avec l’ancien technicien de l’AC Milan, qui "n’étaient pas un fantasme" et au cours desquelles il a joué un rôle actif. "J’ai aidé au processus en parlant avec Carlo. Ancelotti n’a pas été libéré. Le Real Madrid ne l’a pas libéré", a-t-il déclaré à Charla Podcast avant de révéler pourquoi l’opération a échoué. "S’il n’avait rien gagné, le Real Madrid l’aurait viré et Ancelotti serait venu. Mais il a gagné la Ligue des champions et est resté une année de plus. Après les négociations, tout est resté bloqué parce que je n’avais pas le feu vert du Real Madrid", a expliqué l’ancien attaquant du club madrilène (2002-2007).

Un rêve évanoui, qui a peu de chances d’aboutir en 2026 puisque, au terme de son contrat le 30 juin 2026, la Coupe du monde aura déjà démarré aux États-Unis, au Mexique et au Canada. De plus, Carlo Ancelotti a fait évoluer sa réflexion depuis un an. Avec la réélection de Florentino Pérez pour quatre années supplémentaires, l’Italien a lié son avenir à celui du président du Real Madrid et restera en poste aussi longtemps que celui-ci le souhaitera. Sauf rebondissement inattendu, Carlo Ancelotti et le Brésil ne lieront pas leur destin à court terme. L’histoire d’une opportunité manquée, malgré l’intervention de Ronaldo.