La cerise sur le gâteau. Alors que l’Olympique de Marseille avait jusqu’à présent déjà réalisé un mercato hivernal ambitieux, cohérent et intelligent et ce, que ce soit dans le sens des arrivées et des départs, le club phocéen a conclu cette fenêtre de transferts en beauté en mettant la main sur Ismaël Bennacer sur le gong. Recrue star de l’hiver de la formation olympienne en raison de son parcours à l’AC Milan, le rôle prépondérant qu’il a eu dans la quête du scudetto en 2021-2022, ses qualités techniques et son sens tactique, l’international algérien a atterri dans le sud de la France ce mardi en fin de journée telle une rockstar, fêté comme il se doit par des supporters marseillais bouillants et euphoriques à l’aéroport de Marignane.   

Un accueil digne de ce nom qui a laissé sans voix le principal intéressé. “Hier, c’était une journée riche en émotions, ça m’a beaucoup touché, ça m’a fait plaisir. C’est ce que je ressentais de ce club, c’était même trop. C’est la mentalité de ce club, les supporters donnent envie de faire de grandes choses et ils m’ont montré cet amour, je l’apprécie”, a confié dans un sourire non dissimulé Ismaël Bennacer ce mercredi au début de sa conférence de presse de présentation. Présent aux côtés de Fabrizio Ravanelli, le conseiller sportif de l’OM, le milieu de terrain est ensuite revenu sur les coulisses de son arrivée. “Déjà j’étais supporter de l’OM étant petit”, a prévenu d'emblée le natif d'Arles, commune de Provence située à 93 km de Marseille.

Il est prêt physiquement

“Il n’y a pas d’autres clubs que l’OM, c’était un projet intéressant pour moi. Que ce soit ce qu’ils font avec la direction et sur le terrain. On avait déjà des contacts cet été avec Medhi (Benatia), j’ai réfléchi et j’ai toujours pensé venir. C’était dans un coin de ma tête et aujourd’hui, je l’ai fait. Je suis très pressé de porter le maillot”, a avoué le joueur de 27 ans, expliquant que son état de forme précaire de l’été dernier dû à un récent retour de blessure l’avait convaincu de rester chez les Rossoneri.

Et malgré deux dernières saisons fortement perturbées par deux graves blessures, Ismaël Bennacer assure être prêt sur le plan physique et athlétique pour relever ce nouveau défi. “Au niveau de ma santé, ça va très bien. J’avais une blessure importante en septembre, je suis revenu depuis un mois et demi. Quand je suis sur le terrain, je suis à 100%. Je me sens très bien physiquement, j’ai joué il y a trois jours, je m’entraîne aujourd’hui et je serai dans le groupe dimanche. Une chose est sûre, je suis ici pour jouer et gagner”, a-t-il ensuite prévenu, lui qui est apparu devant les journalistes ambitieux et déterminé à aider l’Olympique de Marseille à assouvir ses ambitions. ”Bien sûr j’ai déjà gagné, je suis là pour des objectifs clairs ce n’est pas pour être 2e ou 3e. Il faut gagner tous les matches”, a annoncé l’Algérien avant de lancer un avertissement au PSG. “Paris est une grande équipe, mais on est là pour construire quelque chose de nouveau et ce sera plus savoureux de gagner”.

Bennacer fan de De Zerbi

Avant d’effectuer ses grands débuts sur le pré et se projeter sur la course au titre en Ligue 1 face au club de la capitale, Ismaël Bennacer va découvrir la personnalité et les méthodes de travail de Roberto De Zerbi. Un coach qu’il admire et qui a eu un rôle prépondérant dans sa venue sur la Canebière. “Il m’a parlé de sa stratégie et de mon utilisation. C’est un coach que j’ai toujours apprécié. Je voulais jouer sous ses ordres dans ma carrière”, révèle-t-il avant de conclure. 

“C’est magnifique, car ça se fait ici et c’est tant mieux. Je sais que par sa philosophie et ce qu’il recherche, je suis un joueur qui correspond. Avoir le ballon, garder la possession. Ce n’est pas forcément ce qu’on avait à Milan, beaucoup de tacticiens, moins portés sur la possession. C’est vraiment important.” L’entraîneur transalpin appréciera même s'il faudra attendre encore quelques semaines avant de savoir si la mayonnaise va prendre entre le coach olympien et son nouvel élément. Une chose est certaine. Ce ne sont pas ces éloges et cette prise de parole qui risquent de calmer l’euphorie ambiante et l’attente qui entourent l’arrivée de l’ancien milanais dans la cité phocéenne.